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La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les indices boursiers ont accentué leurs pertes en fin de séance. La Bourse de Paris a chuté de 2,69% à la clôture, Francfort de 2,13%, Milan de 2,15% et Londres a abandonné 1,22%.
L'indice vedette CAC 40 reculait de 0,92% à 7.359,26 points vers 9h00 GMT. Lundi 11 novembre, l'indice avait gagné 1,20%, à 7.426,88 points.
Depuis la victoire de Donald Trump, les marchés européens oscillent entre espoirs vis-à-vis de ses promesses de dérégulation et baisses des impôts pour les entreprises, et leurs craintes des conséquences d'une hausse des droits de douanes aux États-Unis.
Le président élu américain veut remonter de 10 à 20% les taxes à l'importation pour les produits entrant dans le pays, même ceux venant de l'Union européenne.
Il a promis d'aller jusque 60% pour la Chine, ce qui ne devrait pas arranger la situation de la deuxième économie mondiale, atone depuis plusieurs mois, et dont dépendent de nombreuses entreprises françaises, notamment les poids lourds du luxe, pour leurs exportations.
Ces derniers étaient donc particulièrement dans le rouge mardi 12 novembre : vers 9h00 GMT, Kering perdait 4,33% à 214,30 euros, LVMH 2,27% à 585,90 euros et Hermes 1,42% à 2.020,00 euros.
D'autant que les marchés restent sur leur faim après l'annonce en fin de semaine dernière par Pékin de nouvelles mesures de soutien à l'économie - un relèvement de 780 milliards d'euros du plafond de la dette des collectivités locales.
Ce plan "manquait de mesures de relance supplémentaires" pour faire face à "la morosité de la consommation en Chine et (aux) difficultés du marché immobilier", a estimé Charu Chanana, stratégiste devises chez Saxo Capital Markets.
En dehors de ces considérations, la séance s'annonce calme en Europe, avec peu d'indicateurs à se mettre sous la dent pour les investisseurs, exception faite de la publication à 11h00 du baromètre ZEW mesurant le moral des investisseurs en Allemagne.
La coalition du chancelier Olaf Scholz a explosé la semaine dernière, ouvrant la voie à de nouvelles élections dans la première économie européenne, qui fait les frais depuis plusieurs mois d'une crise tenace de son secteur industriel.
Dans ce contexte, le taux de l'emprunt allemand sur dix ans, une référence en Europe, atteignait vers 9h00 GMT 2,34%, contre 2,32% la veille. Son équivalent français s'établissait à 3,08%, contre 3,07% la veille.
Pernod ricard et Rémy Cointreau reculent
Les géants des spiritueux Pernod Ricard (-1,59% à 111,15 euros) et Rémy Cointreau (-2,24% à 54,60 euros) sont dans le rouge, après que la Chine a annoncé lundi 11 novembre l'imposition de "mesures antidumping temporaires" sur les brandys importés de l'Union européenne (UE), dont le cognac, après une annonce similaire le mois dernier, sur fond de tensions commerciales entre Pékin et Bruxelles.
AFP/VNA/CVN