Wall Street termine en baisse, essoufflée après une semaine d'euphorie

La Bourse de New York a terminé en baisse mardi 12 novembre, montrant des signes d'essoufflement après une séquence euphorique débutée par l'élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis.

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Un opérateur du New York Stock Exchange.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le Dow Jones a cédé 0,86%, l'indice Nasdaq 0,09% et l'indice élargi S&P 500 0,29%. Le S&P 500 restait sur cinq séances positives, qui lui ont permis de progresser de 5%. Lundi 11 novembre, les trois indices avaient terminé sur des records, tout comme vendredi.

"Après une telle avancée en si peu de temps, il n'est pas surprenant de voir le marché reprendre sa respiration", a commenté Art Hogan, de B. Riley Wealth Management. "S'il fallait une raison, la nouvelle remontée du taux obligataire à 10 ans l'a donné", a ajouté l'analyste.

Le rendement des emprunts d'État américains à 10 ans s'est cabré à 4,42%, contre 4,30% la veille en clôture. Les investisseurs ont aussi fait preuve de prudence dans la perspective de la publication attendue, mercredi, de l'indice de prix à la consommation CPI.

Les économistes s'attendent à ce que l'inflation se soit redressé en octobre, à 2,6% sur un an contre 2,4% le mois précédent. Depuis l'élection présidentielle, Wall Street se projette déjà vers une nouvelle présidence Trump qu'il voit relancer l'inflation.

Mais s'il a le regard tourné vers la trajectoire des prix en 2025 et au-delà, "les données actuelles restent importantes", fait valoir Art Hogan. Cette séance de consolidation a été l'occasion de prises de bénéfices sur les titres qui s'étaient signalés depuis l'élection, notamment au sein du Dow Jones.

Les financières Goldman Sachs (-1,62%) et American Express (-1,52%) ont ainsi fini dans le rouge. Catapulté par l'effet Trump, le patron du constructeur Elon Musk ayant soutenu publiquement et financière le candidat républicain, Tesla a fini par faire marche arrière (-6,15%), après un gain de près de 40% depuis le scrutin présidentiel.

Certains acteurs des cryptomonnaies ont aussi dû mettre un genou à terre, après avoir été plébiscités par des opérateurs convaincus que le second mandat de Donald Trump sera favorable aux monnaies numériques.

Le "mineur" (créateur de cryptomonnaies) Riot Platforms a lâché 3,47% et la plateforme d'échanges de devises numériques Coinbas s'est replié de 1,58%

Ailleurs à la cote, Boeing a été sanctionné (-2,54%) après avoir fait état de seulement 14 appareils livrés en octobre, alors que les principaux sites de l'avionneur étaient paralysés par une grève.

L'enseigne de bricolage Home Depot (-1,28%) n'a pas profité de résultats supérieurs aux attentes, les dirigeants se montrant prudents sur la trajectoire de la demande.

Le laboratoire Amgen a décroché (-7,14%) après la publication d'une note de Cantor Fitzgerald avertissant d'effets indésirables constatés lors d'essais cliniques de son nouveau médicament anti-obésité MariTide.

Le groupe d'événementiel Live Nation a été recherché (+4,74%), bien qu'ayant révélé un chiffre d'affaires inférieur aux attentes. Les investisseurs ont retenu que la demande de concerts était toujours soutenue et que les dépenses moyennes sur place accéléraient.

Le géant agroalimentaire Tyson Foods (+6,55%) est parvenu à compenser la mauvaise performance de ses ventes de boeuf par une montée en puissance du poulet, dopé par des consommateurs qui se tournent vers des viandes moins onéreuses.

La plateforme de commerce électronique Shopify s'est envolée (+21,04%) grâce à des résultats au troisième trimestre qui ont largement dépassé les attentes des analystes.

AFP/VNA/CVN


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