>>La chute du pétrole continue à ses plus bas depuis douze ans
>>Les marchés mondiaux restent sous pression malgré le rebond des Bourses chinoises
L'optimisme est revenu jeudi 21 janvier avec de nouvelles paroles rassurantes du président de la BCE Mario Draghi. Il sera "nécessaire de réévaluer et peut-être revoir" la politique monétaire lors de la prochaine réunion du conseil des gouverneurs, le 10 mars, a-t-il dit.
Au Japon, les investisseurs espèrent également un geste de la banque centrale (BoJ). Selon le quotidien économique Nikkei, citant un haut responsable, la BoJ envisage une expansion de son vaste programme de rachat d'actifs face à la déroute des cours de l'or noir, qui met en danger son objectif ultime d'une inflation à 2%.
Des piétons passent devant un tableau indiquant les cours de la Bourse, le 22 janvier à Tokyo. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'érosion des prix du pétrole, le ralentissement économique de la Chine et l'incapacité des banques centrales à rassurer les marchés a contribué à faire plonger les Bourses depuis le début de l'année.
Une plus grande implication possible de ces dernières contribue donc naturellement au sursaut d'optimisme des investisseurs.
Après deux plongeons d'affilée, l'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo s'élevait de 3,59% vendredi 22 janvier à mi-séance à 16.592,84 points, un rebond motivé par les propos du patron de la BCE, mais aussi par un regain des cours du pétrole et un déclin concomitant du yen.
L'indice Hang Seng de Hong Kong a terminé la matinée en hausse de 1,41%. Shanghai a grimpé plus modestement de 0,7% avant de terminer la matinée autour de l'équilibre (-0,28%).
Les Bourses de Sydney, Séoul, Taipei, Singapour et Manille étaient toutes dans le vert.
"La cavalerie est peut-être en train d'arriver", a déclaré à Bloomberg TV Shane Oliver, de AMP Capital Investors à Sydney. "Il y a peut-être un peu de lumière au bout du tunnel. On a probablement dépassé le pire et d'ici la fin de l'année, les choses seront plus claires qu'aujourd'hui."
Les cours du brut, globalement en chute libre depuis 18 mois, se sont quelque peu repris depuis jeudi 21 janvier. Ils étaient de nouveau orientés à la hausse vendredi à la faveur des propos de M. Draghi et d'une augmentation moins importantes que prévu des stocks américains la semaine passée.
Jeudi 21 janvier, les principales Bourses asiatiques avaient de nouveau piqué du nez. Tokyo a perdu 2,44%, Hong Kong 1,82%, Shanghai 3,23%.
L'inversion de la tendance est arrivée d'Europe, où Paris a gagné 1,97%, Londres 1,77% et Francfort 1,94%, tandis que Milan bondissait de 4,2%. Wall Street a progressé avec une avancée de 0,74% de son indice vedette Dow Jones Industrial Average.
Un relatif optimisme était également palpable vendredi 22 janvier sur les marchés des changes, les investisseurs se détournant des valeurs refuge.
Le dollar reculait contre les devises de la plupart des marchés émergeants, le won sud-coréen prenant 0,7%, la roupie indonésienne 0,2%, le ringgit malaisien 0,9%.
En revanche, le billet vert valait autour de 117,89 yens, contre 116,83 yens jeudi 21 janvier à la fermeture. La devise japonaise est généralement un refuge en temps d'incertitude.