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Les Bleus lancent le super-samedi dans le chaudron de Budapest

Sous la chaleur de Budapest, la France lance un super-samedi de football contre la Hongrie et ses fervents supporters en espérant valider son billet pour les huitièmes de l'Euro, objectif partagé avec son futur adversaire portugais qui, à Munich (18h00), peut placer l'Allemagne en grand danger.

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Des supporters hongrois dans la Puskas Arena avant le match de l'Euro contre la France le 19 juin.

Les retrouvailles entre Karim Benzema et son ex-équipier au Real Madrid Cristiano Ronaldo, programmées mercredi soir 23 juin en Hongrie, seront plus légères si les champions du monde et les champions d'Europe sont déjà qualifiés pour le tour final.

Pour les Portugais et les Français, cela passe par une deuxième victoire consécutive samedi dans la poule F, considérée comme le "groupe de la mort" : lors de la première journée, pendant que la Seleçao venait à bout de la Hongrie (3-0), les Bleus ont frappé un grand coup à l'Allianz Arena de Munich contre la Mannschaft, solidement écartée (1-0).

Samedi 19 juin (15h00) dans la Puskas-Arena, seule enceinte de l'Euro remplie à 100%, les données vont néanmoins changer par rapport au premier match.

"Équipe solidaire

L'adversité s'annonce moins coriace face à la 37e nation mondiale, mais il faudra dompter les plus de 30 degrés de l'après-midi hongroise et faire abstraction d'un public hostile et bruyant, avec jusqu'à 60.500 spectateurs annoncés en format Euro, dont plusieurs milliers d'ultras de la véhémente Carpathian Brigade '09 et 5.700 Français.

La Hongrie "est une équipe solidaire, bien organisée, qui évoluera devant son public, ce qui lui donnera un peu plus d'énergie dans les moments importants", a prédit le capitaine Hugo Lloris.

Le "chaudron magyar" s'annonce brûlant : avant la rencontre, les supporters des deux camps s'étaient rassemblés à tour de rôle sur la place des Héros, avant de défiler avec chants et fumigènes en direction du stade.

Les ultras hongrois, les premiers à partir, ont pris place dans le virage traditionnel qu'ils occupent dans la Puskas-Arena, stade flambant neuf né de la fièvre bâtisseuse du Premier ministre souverainiste Viktor Orban. Et ils n'ont pas hésité à siffler copieusement le sélectionneur Didier Deschamps à son entrée sur la pelouse.

La presse locale aussi est prête à s'enflammer. Le journal Nemzeti Sport cite en Une de son édition de samedi le sélectionneur italien de l'équipe nationale, Marco Rossi, exhortant ses joueur à "agir comme des hommes". "Chaud devant", titre en France le quotidien L'Equipe, qui s'attend à un "samedi au soleil", idéal "pour voir briller l'attaque française".

Kylian Mbappé rêve en effet d'inscrire son nom au palmarès des buteurs de l'Euro avant de retrouver le leader historique de ce classement, son idole Ronaldo (11 buts en 5 participations, série en cours).

Des supporters français marchant de la place des héros à la Puskas Arena de Budapest pour assister au match de l'Euro contre la Hongrie le 19 juin.
Photo : AFP/VNA/CVN

Benzema, revenu pour l'Euro d'une mise à l'écart de cinq ans et sept mois, serait sans doute plus apaisé après avoir retrouvé le chemin des filets.

Et Antoine Griezmann, "tacleur" en chef à Munich, se verrait bien reprendre ses habits de leader et buteur dans la capitale hongroise.

Mannschaft dos au mur

Didier Deschamps, confronté à un dilemme sur la gestion temps de jeu de ses cadres, a tranché en conservant son équipe-type victorieuse en Allemagne, à l'exception de Lucas Hernandez, remplacé par Lucas Digne.

Corentin Tolisso, Ousmane Dembélé ou encore Jules Koundé sont prêts à entrer en jeu si nécessaire.

À l'Allianz Arena de Munich (18h00), il n'y aura pas de place au repos : le deuxième choc du groupe F oppose l'Allemagne au Portugal et l'enjeu est de taille.

Les champions d'Europe, emmenés par un "CR7" (36 ans) en pleine forme depuis son doublé de Budapest, peuvent monter en puissance en décrochant leur qualification avant de retrouver la France.

L'Allemagne est déjà dos au mur puisqu'une deuxième défaite obligerait les hommes de Joachim Löw à battre la Hongrie lors de la dernière journée, en espérant que cela suffise pour terminer dans les quatre meilleurs troisièmes de groupe.

La Seleçao n'hésitera pas à condamner la Mannschaft à ce scénario catastrophe, mais "il faut garder les pieds sur terre", a affirmé le défenseur Ruben Dias, qui s'attend à "de nouvelles difficultés" contre un autre "candidat" au titre européen.

Quant à l'Espagne, qui reçoit la Pologne en soirée à Séville (21h00), elle doit enfin marquer après sa domination stérile contre la Suède (0-0) si elle veut se rapprocher des huitièmes. Mais gare au buteur polonais Robert Lewandowski, meilleur joueur Fifa de 2020...

Ce super-samedi de foot, avec ses stars à foison et ses enjeux brûlants, s'annonce dans tous les cas très chaud !

AFP/VNA/CVN

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