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La pivot française Sandrine Gruda lors du match entre l'Équipe de France et le Brésil en tournoi de qualification olympique en février 2020. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"J'ai l'intime conviction que nous avons l'équipe de France la plus talentueuse à tous les postes de jeu", lance d'emblée Sandrine Gruda, intérieure qui est devenue à presque 34 ans la meilleure marqueuse de l'histoire des Bleues au cours de la préparation. De quoi placer la France au premier rang des favoris pour l'or européen dans dix jours à Valence en Espagne, où se dérouleront les demies et la finale.
Dans tous les esprits, le titre est évidemment présent, alors qu'il échappe aux Françaises depuis 2009 et notamment ces quatre finales consécutives perdues contre l'Espagne (2013, 2017, 2019) et la Serbie (2015). Le sacre, le troisième de l'histoire des Bleues, tomberait vingt ans après le premier en 2001 à domicile.
"On a pour objectif d'aller chercher la médaille d'or. Tout le monde en a un peu marre de repartir avec la couleur de la médaille qui n'était pas forcément souhaitée", affiche très clairement la meneuse de Bourges Alix Duchet, présente lors du Mondial-2018 en Espagne (5e place).
Mais avant de penser à Valence et à l'or, il va d'abord falloir passer le premier tour, disputé contre la Croatie (jeudi 17 juin), la République tchèque (vendredi) et la Russie (dimanche 20 juin) au Rhénus de Strasbourg, qui pourra accueillir jusqu'à 3.600 spectateurs.
Enchaînement Euro-JO périlleux
"La dernière compétition date du TQO, on a passé toute une saison sans public. Ces deux points-là nous motivent et on a vraiment hâte que ça commence", explique la jeune intérieure des Bleues Iliana Rupert, qui dispute à seulement 19 ans déjà sa troisième compétition après l'Euro-2019 et le tournoi de qualification olympique à Bourges en février 2020.
La sélectionneuse française Valerie Garnier donne des consignes à ses joueuses lors du tournoi de qualification olympique en février 2020. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Après cette longue et inhabituelle pause, c'est un sacré défi qui attend les coéquipières d'Endy Miyem : deux tournois majeurs en l'espace de sept semaines et demie, embouteillage dû à la pandémie de COVID-19, au report d'un an des Jeux olympiques de Tokyo (23 juillet-8 août) et au maintien de l'Euro-2021 aux dates initialement prévues (17-27 juin).
La situation sanitaire continue d'ailleurs d'avoir un impact sur la préparation des sélections. Ainsi l'Espagne a enregistré deux cas positifs, notamment l'une de ses meilleures joueuses, Alba Torrens, asymptomatiques et placés à l'isolement depuis samedi.
Jusqu'à présent, les Françaises ont été épargnées et les signaux sont tous clairement au vert avant de débuter la compétition : les Bleues ont remporté leur six matches de préparation (dont deux au début contre l'Espagne, loin d'être au complet), l'intégration de Gabby Williams s'est parfaitement déroulée, et le jeu semble bien huilée dans un collectif qui commence à avoir de l'expérience ensemble.
"On sait aussi que l'on est à l'abri de rien pour demain. La préparation s'est plutôt bien déroulée, mais ce n'est pas la réalité de la compétition. Il faut être le plus vigilant possible", prévient la sélectionneuse Valérie Garnier, toutefois ravie de voir son équipe prête.
Elle a usé de la métaphore sportive pour séparer les deux compétitions majeures à venir : l'Euro correspond à la première mi-temps, et les JO à la seconde, avec des joueuses entièrement concentrées sur le Championnat d'Europe.
Valérie Garnier rappelle aussi que cet Euro sera une source de motivation pour les seize sélections, puisqu'il délivrera les six billets européens pour les qualifications au prochain Mondial, prévu en Australie à l'automne 2022.
AFP/VNA/CVN