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"Le climat change plus rapidement que nos efforts pour y répondre", a déclaré M. Obama dans un discours au ton grave dans lequel il s'est longuement attardé sur les impacts dévastateurs des bouleversements à venir.
Évoquant "un défi qui définira les contours de ce siècle de manière plus spectaculaire que tout autre", le 44e président américain a appelé la communauté internationale à un sursaut.
Le président américain Barack Obama (centre), le 31 août à Anchorage, en Alaska. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Ses déclarations interviennent à trois mois de la conférence de Paris qui vise à conclure un accord mondial pour tenter limiter à 2°C la hausse des températures pour éviter un emballement climatique.
Ce voyage de trois jours, soigneusement chorégraphié par la Maison Blanche, vise d'abord à mobiliser, rendre le réchauffement palpable, concret.
Durant toute la durée de son voyage, c'est le président lui-même qui alimentera le compte Instagram de la Maison Blanche (@whitehouse). "Salut tout le monde, c'est Barack. Vue incroyable à l'approche d'Anchorage", a-t-il écrit en postant sa première photo prise depuis le hublot de l'avion présidentiel Air Force One.
Mais après avoir atterri, il a d'abord insisté sur les menaces qui pèsent sur l'Arctique qui a connu une hausse des températures deux fois plus rapide que celle enregistrée dans le reste du monde.
Saison des feux plus longue
"La saison des feux en Alaska est aujourd'hui un mois plus longue qu'en 1950", a-t-il souligné.
La fonte de permafrost (sous-sol gelé) "déstabilise une terre sur laquelle vivent 100.000 habitants, menaçant leurs maisons, endommageant les infrastructures de transport et d'énergie", a-t-il ajouté.
Le changement climatique "change déjà la façon dont les habitants de l'Alaska vivent", a-t-il résumé.
Le pétrole y occupe une place centrale, et la "transition énergétique" que le président américain appelle de ses voeux inquiète.
La visite intervient dans un contexte d'autant plus difficile que la chute des prix du brut en a sensiblement amputé les ressources budgétaires de l'État.
L'Association des producteurs de gaz et de pétrole d'Alkaska (Aoga) a rappelé à l'occupant de la Maison Blanche que ce secteur représentait 110.000 emplois (directs et indirects). Et l'a appelé à trouver un "équilibre raisonnable" dans ses choix énergétiques.
AFP/VNA/CVN