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La superstar David Beckham s'exprime devant les reporters au sujet du prochain lancement de sa franchise MLS à Miami, le 29 janvier. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Depuis qu'il a pris sa retraite sportive en 2013 à l'issue d'une énième pige dorée, au Paris SG, l'ancien capitaine de l'équipe d'Angleterre, icône publicitaire aussi connue pour sa carrière footballistique que pour le couple ultra-glamour qu'il forme avec l'ex-Spice Girl Victoria, se consacre à ce projet "Miami Beckham United" jusque-là semé d'embûches.
Accompagné notamment du grand patron de la Major League Soccer, Don Garber, ainsi que du maire de Miami, Francis Suarez, l'ancien milieu de terrain de Manchester United et du Real Madrid a promis lors d'une présentation en grande pompe de faire de son équipe "la meilleure de la MLS". On ne sait pas, en revanche, lors de quelle saison elle intégrera le Championnat.
"Mon rêve devient réalité", s'est félicité David Beckham en présentant sa franchise en costume cintré et écharpe du Championnat autour du cou. "Bâtir une équipe MLS à Miami a été une sacrée aventure", a-t-il reconnu, tout en affirmant que "plusieurs grands joueurs" européens l'ont déjà contacté pour jouer dans la célèbre ville ensoleillée de Floride.
"Miami est une ville qui a toujours mérité une équipe selon moi. Il y a de vraies perspectives avec les gens qui habitent ici, la culture, la diversité", a-t-il ajouté devant des journalistes.
"Bienvenue au sein de la Major League Soccer", a pour sa part souhaité Don Garber à l'ancien joueur de 42 ans. "Nous savons que les bonnes personnes sont aux manettes et le moment est venu pour Miami de devenir une ville importante de la MLS."
Projet mûri
C'est dans le quartier d'Overtown que le futur stade de son équipe, avec une capacité d'environ 25.000 places, devrait pousser pour un coût total de 300 millions de dollars et une livraison prévue en 2021.
Avec le Spice Boy, la MLS s'offre plus qu'un nouveau propriétaire de club: outre un carnet d'adresses dans le football, où il a presque tout gagné avec les plus grands clubs, la figure de David Beckham dépasse largement le cadre du sport.
L'Anglais aux 115 sélections est un fabuleux aimant à sponsors, à l'aise dans les méandres du marketing et habitué des campagnes de communications ultra-huilées. Bref, il offre tous les gages de réussite au royaume du sport-business.
David Beckham, entouré par le patron de la MLS Don Garber (droite) et l'homme d'affaires Marcelo Claure lors de la présentation de son projet à Miami, le 29 janvier. |
Signe qu'il ne laisse rien au hasard, Beckham pense le projet depuis qu'il est joueur.
Dans le cadre de son transfert au Los Angeles Galaxy en 2007, il négocie ainsi avec la MLS, en échange de l'exposition médiatique sans précédent qu'il offre à un championnat alors méconnu, le droit de créer à terme une franchise pour la modique somme de 25 millions de dollars. À titre de comparaison, une telle autorisation coûte aujourd'hui 150 millions.
Ses espoirs d'embrayer immédiatement sur une carrière à la tête d'un club à Miami sont toutefois rapidement douchés par l'opposition de la population locale et même des croisiéristes, lorsqu'il s'est agi de trouver un terrain pour construire un stade.
Talents locaux
Plusieurs options ont été rejetées et le projet a failli être abandonné, jusqu'à ce que le consortium puisse enfin acheter son terrain à Overtown, près du centre-ville, en juin 2016.
Il a fallu aussi rassembler les investisseurs : à ses côtés depuis le début, l'homme d'affaires Marcelo Claure et l'impresario Simon Fuller, qui lança les Spice Girls, ont été rejoints en décembre par Jorge et José Mas, qui ont fait fortune dans les télécommunications avec le groupe MasTec, et par Masayoshi Son, le fondateur du géant japonais des télecoms, SoftBank. Tous étaient présents lundi à Miami pour vanter la détermination de Beckham.
La MLS, qui a vu le jour en 1996 dans la foulée de la Coupe du monde 1994 organisée par les États-Unis, comporte 23 équipes, auxquelles s'ajouteront le Los Angeles FC cette année ainsi que ce club de Miami, à une date encore inconnue.
Le championnat nord-américain, longtemps pris de haut par les Européens, gagne en popularité et se déleste progressivement de sa stratégie fastidieuse consistant à attirer de grands noms en fin de carrière pour se donner visibilité et crédibilité.
L'Anglais a d'ailleurs prévenu lundi 29 janvier que sa stratégie serait de développer un vivier de "talents locaux".
Reste à voir si le projet de David Beckham peut donner une seconde impulsion à la MLS, pour que le "soccer" conquière enfin l'Amérique.