Rallye Monte-Carlo :
Ogier, malade et chahuté, garde une courte avance

En petite forme, chahuté mais chanceux, le Français Sébastien Ogier (M-Sport Ford) conservait d'une courte marge la tête du piégeux Rallye Monte-Carlo à l'issue de la deuxième journée vendredi 26 janvier.

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Le Français Sébastien Ogier au volant de sa Ford lors de la spéciale No3 du 86e Monte-Carlo, entre Vitrolles et Oze, le 28 janvier 2018.
Photo : AFP/VNA/CVN

À mi-parcours, le quintuple champion du monde en titre devançait de 14 sec 9/10 son ancien coéquipier Ott Tänak, déjà performant pour sa première avec Toyota et auteur de deux meilleurs temps dans les spéciales du jour.

L'Espagnol Dani Sordo (Hyundai) complétait le podium provisoire à 59 sec 7/10, à l'issue d'une après-midi pluvieuse, au cours de laquelle boue, aquaplaning et faible visibilité étaient venus se mêler aux hostilités.

Mais l'écart aurait pu être plus important si Ogier, "un peu malade" et "fatigué" après une courte nuit, n'avait pas perdu une trentaine de secondes dans la septième spéciale suite à un tête-à-queue terminé dans un fossé.

"C'était une erreur stupide, a commenté le natif de Gap (sud-est de la France), où se trouve le parc d'assistance. Sans ça, nous aurions une avance confortable ce soir. Ca va nous obliger à être bons demain car moins de 15 secondes, ça n'est pas grand chose. Ca n'est pas le moment de prendre tous les risques, mais il va falloir mieux rouler que cet après-midi."

Sur la même stratégie, l'Estonien Tänak abondait : "Il n'y a définitivement pas besoin de pousser plus. Je suis sûr que ça n'est pas la vitesse pure qui déterminera qui remporte ce rallye mais la régularité et l'intelligence. Pas besoin de se battre pour l'instant."

Neuville grappille, Mikkelsen +out+

Jeudi déjà, dans la nuit noire entre Thoard et Sisteron (ES1), Ogier avait été chanceux, prenant la tête du rallye malgré un tête-à-queue, quand son rival et dauphin la saison dernière, Thierry Neuville, perdait plus de quatre minutes après s'être trouvé coincé sur un tas de neige.

De la 17e place à l'issue de la première journée, le Belge était parvenu à la 9e vendredi soir 26 janvier. "C'était le plan de revenir dans les points, c'est ce qu'on a réussi", a réagi le pilote Hyundai, déplorant tout de même une crevaison dans la première spéciale du jour.

"Il faudra faire une bonne journée demain pour continuer à reprendre des places, a-t-il poursuivi. Sixième, c'est possible, il y a une minute à rattraper (Neuville pointe à 1 min 19 sec de Kris Meeke, 6e, ndlr)."

Pour ce faire, il faudra surclasser notamment le Britannique Elfyn Evans (M-Sport Ford), auteur de deux temps scratch vendredi et qui a grimpé du 16e au 8e rang.

Le Norvégien Andreas Mikkelsen, coéquipier de Neuville, a lui été contraint à l'abandon dans la matinée, victime d'un problème mécanique (alternateur) au départ de l'ES4.

À noter enfin la présence dans le top 10 d'un second Français, Bryan Bouffier (7e), vainqueur de l'épreuve, alors inscrite en IRC, en 2011, deuxième au volant d'une Fiesta WRC, en 2014 et engagé cette année pour une pige chez M-Sport Ford.

Direction le nord de Gap samedi pour cinq spéciales auxquelles pourraient se mêler la neige dans la nuit et la pluie dans la journée. Suivra une longue liaison jusqu'à Monaco, où se courra le final dimanche 28 janvier.

AFP/VNA/CVN

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