COVID-19
L'épidémie ralentit aux États-Unis, mais repart en Europe

Les États-Unis enregistrent des signes encourageants, comme les moins de 40.000 cas quotidiens jeudi 4 mars pour la première fois depuis octobre ou la baisse des moyennes hebdomadaires des décès et des hospitalisations, alors que l'épidémie repart à la hausse en Europe.

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Une soignante masquée à l'hôpital Ana Francisca de Leon, le 4 mars à Caracas, au Venezuela.
Photo : AFP/VNA/CVN

Après un pic de près de 300.000 cas en 24 heures enregistré le 8 janvier aux Etats-Unis, le nombre d'infections quotidiennes a retrouvé son niveau d'avant Halloween, Thanksgiving et les autres fêtes de fin d'année, synonymes de nombreux déplacements à travers le pays et d'une propagation accrue du virus.

Autre signe encourageant dans le pays le plus touché par la pandémie en valeur absolue (plus de 520.000 décès) : les moyennes hebdomadaires des morts et des hospitalisations sont elles aussi nettement en baisse.

La campagne de vaccination lancée en décembre aux États-Unis bat désormais son plein, avec trois vaccins autorisés : ceux de l'alliance Pfizer/BioNTech, de Moderna, et depuis quelques jours, de Johnson & Johnson, dont les premières injections ont commencé mardi. Et le nombre de personnes vaccinées s'apprête à dépasser celui des cas recensés dans le pays depuis le début de la pandémie.

Le président Joe Biden a cependant appelé à la prudence et s'est insurgé contre la levée des restrictions dans certains États, jugée prématurée par les principaux responsables sanitaires fédéraux. Le Texas a ainsi annoncé mardi la fin du port du masque obligatoire et la réouverture de "100%" des commerces dès la semaine prochaine. Le Mississippi a fait le même choix, dès mercredi 3 mars. Une "grande erreur", a jugé le président américain.

"Élargir notre portefeuille de vaccins"

En Europe, les nouveaux cas de COVID-19 en Europe ont augmenté de 9% la semaine dernière, pour atteindre un peu plus d'un million, selon la branche régionale de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui regroupe une cinquantaine de pays européens et jusqu'en Asie centrale.

Tendances notables des sept derniers jours, évolution du nombre de cas détectés par région.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Cela met fin à une baisse prometteuse de six semaines des nouveaux cas, avec plus de la moitié de notre région enregistrant un nombre croissant de nouvelles infections", a indiqué jeudi 4 mars le directeur Europe de l'OMS, Hans Kluge.

Pour lui, les Européens doivent "revenir à l'essentiel" pour lutter contre le virus et ses variants, notamment en accélérant la vaccination. "Nous avons besoin d'élargir notre portefeuille de vaccins", a-t-il insisté.

Et dans ce sens, le régulateur européen a commencé jeudi 4 mars l'examen du vaccin Spoutnik V, que la Russie se dit prête à fournir à 50 millions d'Européens à partir de juin.

Le laboratoire allemand CureVac a annoncé quant à lui avoir signé un accord avec le géant pharmaceutique suisse Novartis, qui contribuera dès 2021 à la production de son vaccin.

Novartis prévoit de commencer la production de ce vaccin, qui attend encore une approbation du régulateur européen, "au cours du deuxième trimestre 2021", selon un communiqué.

Pour le moment, trois vaccins sont autorisés dans l'Union européenne : ceux de Pfizer-BioNTech, Moderna et AstraZeneca. Celui de Johnson & Johnson est soumis à une demande d'autorisation, et deux autres, ceux de Novavax et CureVac, ont entamé leur processus d'examen.

Report d'élections en Italie

Un employé des pompes funèbres à côté de cercueils de victimes du COVID-19 dans un cimetière de Lisbonne, au Portugal, le 18 février.
Photo : AFP/VNA/CVN

Cinq pays, dont le Royaume-Uni, la Suisse et le Canada, comptent approuver selon une procédure accélérée les nouvelles générations de vaccins capables de neutraliser les variants du coronavirus, selon une recommandation dévoilée jeudi 4 mars par un consortium regroupant leurs agences du médicament.

L'Allemagne et la Suède ont donné par ailleurs jeudi leur feu vert, après la France, à l'administration du vaccin AstraZeneca/Oxfordaux plus de 65 ans.

Berlin espère ainsi accélérer sa campagne nationale de vaccination, critiquée pour sa lenteur, tandis que la chancelière Angela Merkel a accepté mercredi 3 mars un assouplissement progressif du dispositif anti-COVID en Allemagne face au mécontentement de l'opinion.

Ce vaccin a été jeudi 4 mars bloqué à l'exportation vers l'Australie par l'Italie, première application d'un mécanisme de contrôle mis en place fin janvier par Bruxelles. L'Australie a toutefois minimisé l'impact de la décision italienne sur son plan de vaccination.

Le ministère des Affaires étrangères a précisé dans un communiqué que ce refus d'exportation portait sur 250.700 doses du laboratoire suédo-britannique, très critiqué par les Vingt-Sept pour ses retards de livraison dans l'Union.

Toujours en Italie, le gouvernement a annoncé jeudi 4 mars le report à l'automne d'une série d'élections locales, dont celle de maires de grandes villes comme Rome, Milan, Naples, Turin et Bologne, prévues initialement avant l'été, en raison de la persistance de l'épidémie.

AFP/VNA/CVN

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