État-Unis
COVID-19 : attention à ne pas rouvrir trop vite, exhorte Biden

Le président Joe Biden a vivement critiqué mercredi 3 mars la levée des restrictions anti-COVID dans certains États américains, une polémique appelée à trouver des échos dans d'autres pays quand ceux-ci auront réussi à se procurer les précieux vaccins.

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Le président américain Joe Biden le 3 mars à la Maison Blanche à Washington.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le Texas a annoncé mardi 2 mars la fin du port du masque obligatoire et la réouverture de "100%" des commerces dès la semaine prochaine. Le Mississippi a fait le même choix, dès mercredi 3 mars : "Il est temps !", a tweeté le gouverneur Tate Reeves.

Ces mesures, justifiées notamment par la campagne de vaccination massive en cours, ont consterné le nouveau maître de la Maison Blanche. Il s'agit d'une "grande erreur", a jugé M. Biden, emboîtant le pas des principaux responsables sanitaires fédéraux.

"La dernière chose dont nous avons besoin est d'un raisonnement préhistorique qui affirme que tout va bien actuellement, +retirez vos masques+, +oubliez-tout ça+", a lancé le président démocrate, fidèle au message de prudence qu'il martèle sur le sujet de la pandémie.

"Ce n'est pas le moment de lever toutes les restrictions", a aussi insisté dans la matinée Rochelle Walensky, la directrice des Centres américains de prévention et de lutte contre les maladies (CDC).

Ces appels à continuer les efforts, dans un pays lassé par un an de restrictions fluctuantes, ont du mal à être entendus face à la concurrence de bonnes nouvelles. D'abord, les niveaux de cas et de décès quotidiens sont beaucoup moins élevés qu'il y a quelques semaines.

Ensuite, la campagne de vaccination bat son plein, avec désormais trois vaccins autorisés : ceux de l'alliance Pfizer/BioNTech, de Moderna, et depuis quelques jours, de Johnson & Johnson, dont les premières injections ont commencé mardi 2 mars.

Plus de 78 millions de piqûres ont déjà été réalisées dans le pays (pour Pfizer et Moderna, il en faut deux par personne).

Rouvrir "à 100%" 

Des employées s'occupent des livraisons du vaccin contre le COVID-19 récemment approuvé de Johnson & Johnson, à Shepherdsville dans le Kentucky le 1er mars.
Photo : AFP/VNA/CVN

Un optimisme à mettre en miroir avec la situation nettement plus tendue ailleurs dans le monde sur le front de la vaccination, où des fossés béants séparent des pays.

Le Soudan a ainsi reçu mercredi 3 mars son premier lot de vaccins contre le coronavirus. Le Rwanda est lui devenu ce même jour le premier pays d'Afrique à recevoir le vaccin Pfizer-BioNTech contre le coronavirus, dans le cadre de l'initiative Covax destinée aux pays à faible revenu.

Tandis que, à des milliers de kilomètres de là, le Chili, grâce à une campagne particulièrement efficace, a administré au moins une dose de vaccin anti-COVID à plus de 3,5 millions de personnes pour 19 millions d'habitants, se plaçant dans le peloton de tête mondial.

De façon générale, la course mondiale au vaccin se déroule en ordre dispersé, donnant lieu à une bataille d'influence entre grandes puissances, dans laquelle Chine et Russie avancent leurs pions, alors que les États-Unis, englués dans la pandémie, réservent la vaste majorité des vaccins à leur population et que les Européens apparaissent à la traîne..

L'urgence et les carences alimentent les trafics : environ 2.400 doses de faux vaccins ont été saisies en Afrique du Sud, tandis qu'un réseau de vaccins contrefaits a été démantelé en Chine, a annoncé mercredi 3 mars Interpol, en prévenant qu'il ne s'agissait que de "la face émergée de l'iceberg".

L'inconnue des variants 

Le Brésil continue lui d'enregistrer de funestes records. Le géant sud-américain a annoncé mercredi son plus fort bilan de décès du COVID-19 en 24 heures, avec 1.910 morts, confirmant la nette détérioration de la situation sanitaire dans le pays, frappé par une deuxième vague de pandémie. Mardi 2 mars, le Brésil avait déjà battu un record quotidien avec 1.641 morts.

Selon les données du ministère de la Santé considérées comme sous-évaluées par de nombreux scientifiques, 71.704 nouveaux cas de contaminations ont par ailleurs été enregistrés en une journée, le deuxième pire chiffre depuis le début de la pandémie qui a fait au total 259.271 morts en un an au Brésil.

Aux Pays-Bas, une explosion, qualifiée d'attaque "démentielle" par le ministre néerlandais de la Santé, s'est produite mercredi 3 mars près d'un centre de dépistage du COVID-19 sans faire de blessés, selon la police.

L'Espagne a de son côté franchi mercredi 3 mars le cap des 70.000 morts, après avoir connu le mois le plus meurtrier du COVID-19 depuis la première vague. Les indicateurs montrent toutefois que la situation sanitaire s'améliore, en particulier dans les maisons de retraite, où ont été injectés les premiers vaccins.

En France, la production de vaccins anti-COVID-19 est ralentie par un manque de matériel, notamment des flacons, et de personnel pour assurer leur fabrication, a expliqué mercredi 3 mars la ministre de l'Industrie, espérant une accélération des partenariats entre groupes pharmaceutiques.

Quant à la Slovaquie, elle a annoncé qu'elle imposerait un couvre-feu nocturne à partir de mercredi 3 mars soir, alors que ce pays se bat contre le taux de mortalité au COVID le plus élevé au monde.

AFP/VNA/CVN

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