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L'examen du vaccin Spoutnik V commence en Europe, où l'épidémie repart

Le régulateur européen a commencé jeudi 4 mars l'examen du vaccin Spoutnik V contre le COVID-19, que la Russie se dit prête à fournir à 50 millions d'Européens, au moment où l'OMS s'inquiète d'une remontée des cas sur le continent.

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Une patiente hospitalisée à l'hôpital del Mar à Barcelone est sortie par des amis et du personnel médical pour prendre l'air près d'une plage, à Barcelone, le 4 mars.

La semaine dernière, les nouveaux cas de COVID-19 en Europe ont augmenté de 9% pour atteindre un peu plus d'un million, selon la branche régionale de l'Organisation mondiale de la santé, qui regroupe une cinquantaine de pays européens et jusqu'en Asie centrale.

"Cela met fin à une baisse prometteuse de six semaines des nouveaux cas, avec plus de la moitié de notre région enregistrant un nombre croissant de nouvelles infections", a indiqué jeudi 4 mars le directeur Europe de l'OMS, Hans Kluge.

Pour lui, les Européens doivent "revenir à l'essentiel" pour lutter contre le virus et ses variants, notamment en accélérant la vaccination. "Nous avons besoin d'élargir notre portefeuille de vaccins", a-t-il insisté.

Le vaccin russe Spoutnik V a franchi une étape clé jeudi pour son déploiement dans l'Union européenne, avec le début de son examen par l'Agence européenne des médicaments, basée à Amsterdam.

Après cette annonce, les autorités russes se sont dites prêtes à fournir des vaccins à 50 millions d'Européens à partir de juin.

Procédure accélérée

Le laboratoire allemand CureVac a annoncé quant à lui avoir signé un accord avec le géant pharmaceutique suisse Novartis, qui contribuera dès 2021 à la production de son vaccin.

Novartis prévoit de commencer la production de ce vaccin, qui attend encore une approbation du régulateur européen, "au cours du deuxième trimestre 2021", selon un communiqué.

Des flacons du vaccin russe Spoutnik V contre le COVID-19, le 12 février 2021 dans un hôpital de Budapest, en Hongrie.

Pour le moment, trois vaccins sont autorisés dans l'Union européenne : ceux de Pfizer-BioNTech, Moderna et AstraZeneca. Celui de Johnson & Johnson est soumis à une demande d'autorisation, et deux autres, ceux de Novavax et CureVac, ont entamé leur processus d'examen.

Cinq pays dont le Royaume-Uni, la Suisse et le Canada, comptent approuver selon une procédure accélérée les nouvelles générations de vaccins capables de neutraliser les variants du coronavirus, selon une recommandation dévoilée jeudi par un consortium regroupant leurs agences du médicament.

L'Allemagne et la Suède ont donné par ailleurs jeudi 4 mars son feu vert, après la France, à l'administration du vaccin AstraZeneca/Oxford aux plus de 65 ans.

Berlin espère ainsi accélérer sa campagne nationale de vaccination, critiquée pour sa lenteur, tandis que la chancelière Angela Merkel a accepté mercredi 3 mars un assouplissement progressif du dispositif anti-COVID en Allemagne face au mécontentement de l'opinion.

Ce vaccin a été jeudi 4 mars bloqué à l'exportation vers l'Australie par l'Italie, première application d'un mécanisme de contrôle mis en place fin janvier par Bruxelles.

Selon le quotidien La Repubblica, la décision porterait sur 250.000 doses du laboratoire suédo-britannique, très critiqué par les Vingt-Sept pour ses retards de livraison dans l'Union.

Records au Brésil 

Bilan mondial de la pandémie de nouveau coronavirus, au 4 mars à 11h00 GMT.

L'Espagne a de son côté franchi mercredi 3 mars le seuil des 70.000 morts, après avoir connu le mois le plus meurtrier du COVID-19 depuis la première vague. Les autorités espagnoles ont annoncé leur volonté de limiter les déplacements pendant la Semaine Sainte, véritable institution dans le pays.

Aux États-Unis, où une campagne massive de vaccination est en cours, le président Joe Biden a appelé à la prudence et s'est insurgé contre la levée des restrictions dans certains États, jugée prématurée par les principaux responsables sanitaires fédéraux.

Le Texas a annoncé mardi 2 mars la fin du port du masque obligatoire et la réouverture de "100%" des commerces dès la semaine prochaine. Le Mississippi a fait le même choix, dès mercredi 3 mars. Une "grande erreur", a jugé le président américain.

Le Brésil, pays le plus endeuillé au monde après les États-Unis, a, lui, annoncé mercredi son plus fort bilan de décès du COVID-19 en 24 heures, avec 1.910 morts. L'épidémie y a fait au total 259.271 morts en un an.

"On assiste dans tout le pays à une détérioration des différents indicateurs", a indiqué la Fondation Fiocruz, qui dépend du ministère de la Santé.

Face à la multiplication des variants du virus, Israël, l'Autriche et le Danemark ont annoncé jeudi une alliance pour le développement et la production de nouvelles générations de vaccins.

Les trois pays vont lancer "un fond de recherche et développement" et "entamer des efforts conjoints pour la production de futurs vaccins", a déclaré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

La pandémie a fait au moins 2,56 millions de morts dans le monde depuis décembre 2019, selon un bilan établi par l'AFP jeudi 4 mars.


AFP/VNA/CVN

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