L'EI s'empare de Ramadi en Irak, mais recule près de Palmyre en Syrie

Les jihadistes du groupe État islamique (EI) ont pris dimanche 17 mai le contrôle total de la ville de Ramadi, à une centaine de kilomètres de Bagdad, infligeant un sévère revers aux forces pro-gouvernementales, qui ont été appelées par le Premier ministre à résister.

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Les combattants de l'EI ont en revanche été repoussés par les forces syriennes à la périphérie de la ville antique de Palmyre, inscrite au patrimoine mondial de l'Humanité de l'UNESCO.
Les deux batailles ont été très sanglantes avec plusieurs centaines de morts parmi les combattants et dans la population, tandis que des milliers de civils prenaient la fuite.
Des habitants de Ramadi fuyant devant l'avancée du groupe État islamique, le 16 mai près de Bagdad. Photo : AFP/VNA/CVN

L'EI a revendiqué sa victoire à Ramadi sur des forums jihadistes. "Dieu a permis aux soldats du califat de nettoyer toute la ville", a écrit le groupe, ajoutant : "ils la contrôlent, avec les bataillons de chars et de lanceurs de missiles s'y trouvant, ainsi que le centre de commandement des opérations (de la province d'Al-) Anbar".
Peu avant, le porte-parole du gouverneur de la province, Mouhannad Haimour, avait annoncé la perte de ce centre de commandement, qui a permis de facto à l'EI de prendre de contrôle effectif de la ville.
L'EI contrôle la majeure partie de la vaste province désertique d'Al-Anbar, qui s'étend des frontières syriennes, jordaniennes et saoudiennes jusqu'aux portes de Bagdad.
M. Haimour a précisé que le centre de commandement avait "été déserté", un nouvel échec pour les forces pro-gouvernementales.
Le début de l'offensive fulgurante de l'EI en Irak en juin 2014 avait été marqué par la débandade de l'armée et de la police, de nombreux militaires et policiers abandonnant purement et simplement leurs positions.
Appui aérien
Face à cette situation, le Premier ministre irakien Haider al-Abadi a ordonné dimanche 17 mai aux soldats, à leurs alliés des tribus et aux forces d'élite de "tenir leurs positions et ne pas permettre à Daech (un acronyme de l'EI en arabe) de prendre d'autres secteurs".
"Un appui aérien continu aidera les troupes au sol à tenir leurs positions, en attendant l'arrivée d'autres forces en renfort et de combattants des 'Unités de mobilisation populaire'", a-t-il ajouté, en faisant référence à des groupes paramilitaires composés essentiellement de miliciens chiites.
L'EI a lancé jeudi 14 mai cette nouvelle offensive sur Ramadi avec une vague d'attentats suicide. Environ 500 personnes, civils ou membres des forces de sécurité, ont depuis été tuées dans les combats, selon M. Haimour, tandis que 8.000 personnes ont fui la ville, d'après l'Organisation internationale des migrations (OIM).
En Syrie voisine, où l'EI s'est également emparé de vastes territoires, le groupe a en revanche été repoussé à l'extérieur de Palmyre.
Après de violents combats contre l'armée syrienne, l'EI "s'est retiré de la plupart des quartiers du nord" moins de 24 heures après s'en être emparé, a assuré l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Le gouverneur de Homs, province dont fait partie Palmyre, a indiqué de son côté que l'attaque de l'EI dans le Nord de la ville avait "avorté".

AFP/VNA/CVN

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