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Le ministère de l'Intérieur devrait dévoiler lundi 23 mai les listes complètes des candidats aux législatives par circonscription |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Si les principales formations politiques avaient déjà publié la liste des investis, quelques derniers doutes restaient à lever. Notamment en Corrèze où l'ex-président François Hollande a confirmé au journal La Montagne qu'il ne serait pas candidat dans son fief de Tulle, estimant qu'il "n'avai(t) aucune vocation" à redevenir député.
Dans cette première circonscription de Corrèze, il soutiendra un binôme de la "gauche progressiste" Annick Taysse-Philippe Brugère.
En Gironde, le député ex-LREM Benoît Simian (Libertés et Territoires), qui a comparu fin mars pour harcèlement de son épouse dans un divorce houleux, a lui annoncé sa candidature.
Après avoir hésité, Guillaume Peltier, ex-LR qui a rallié Eric Zemmour à la présidentielle, a annoncé qu'il se présenterait pour Reconquête! dans sa circonscription de Loir-et-Cher.
Avec cette clôture des candidatures dans les 577 circonscriptions, la campagne officielle va pouvoir démarrer le 30 mai, avant le premier tour du 12 juin.
Le ministère de l'Intérieur devrait dévoiler lundi 23 mai les listes complètes des candidats par circonscription. Il y a cinq ans, ils étaient 7.882 à se présenter aux législatives, soit une moyenne de près de 14 par circonscription et 1.300 de plus que cinq ans auparavant.
Nouveau venu dans le paysage politique français, le parti présidentiel LREM avait alors obtenu la majorité absolue avec ses alliés du MoDem. Emmanuel Macron, reconduit à l'Elysée pour cinq ans, espère disposer d'une nouvelle majorité absolue pour mener à bien son programme et soutenir son nouveau gouvernement dont la composition a été dévoilée vendredi 19 mai.
Confédérations et alliances
À l'Assemblée nationale, à Paris. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La majorité présidentielle se présente cette fois-ci sous la forme d'une "confédération" appelée Ensemble!, qui regroupe LREM et ses alliés Agir, le MoDem, le Parti radical et la nouvelle formation de centre-droit Horizons lancée par l'ancien Premier ministre Edouard Philippe. Elle a investi 556 candidats.
Parmi les circonscriptions non-pourvues, celles des sortants Damien Abad (ex-LR) dans l'Ain, Béatrice Descamps (UDI) dans le Nord ou David Habib (PS) dans les Pyrénées-Atlantiques.
Le député sortant Thierry Solère, d'abord candidat à sa propre succession dans les Hauts-de-Seine, a finalement renoncé à se présenter alors qu'il est mis en examen dans plusieurs affaires.
La sortante MoDem Sandrine Josso (Loire-Atlantique), contestée en interne et en litige avec son ex-assistante, a en revanche été investie in extremis vendredi matin 20 mai.
Face à la coalition macroniste, le Rassemblement national (RN) de Marine Le Pen lance 569 candidats, mais sans accord avec Reconquête!, le parti du polémiste Eric Zemmour (550 candidats), ou Debout la France, celui du souverainiste Nicolas Dupont-Aignan.
La gauche, en revanche, part unie. Sous l'égide de Jean-Luc Mélenchon - qui a appelé les Français à l'"élire Premier ministre" -, LFI, le PS, EELV et le PCF se sont rassemblés sous la bannière de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) qui a investi 546 candidats.
Quant aux Républicains, laminés lors de la présidentielle, ils comptent notamment sur l'ancrage local de leurs candidats pour éviter un naufrage qui mettrait en péril la survie-même du parti.
Pour l'instant, les instituts de sondages créditent Nupes d'environ 28% des intentions de vote au premier tour, devant la majorité présidentielle (26%-27%, dans la marge d'erreur) et le RN (21,5%-23%).
Le mode de scrutin, majoritaire à deux tours, donne toutefois un net avantage à LREM et ses alliés en nombre de sièges dans la future assemblée, selon les rares enquêtes d'opinion, même si la fourchette basse est proche des 289 sièges nécessaires pour la majorité absolue.
La participation sera l'un des enjeux de ces législatives, après l'abstention record du second tour de 2017 (57,56%), soit moins d'un électeur sur deux qui s'était rendu aux urnes.
Une faible participation aux législatives de juin aurait un impact sur le scrutin, éliminant pratiquement toute possibilité de triangulaire, les candidats devant recueillir au moins 12,5% des inscrits, et non des votants, pour se qualifier au second tour.
AFP/VNA/CVN