L’économie mondiale de nouveau tourmentée par la zone euro

Les tourments de la zone euro ont de nouveau focalisé l’attention des grands argentiers du globe, réunis jeudi 9 octobre à Washington dans un climat déjà plombé par les craintes de propagation de l’épidémie d’Ebola.

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"Nous ne suggérons pas que la zone se dirige vers une récession mais nous disons qu’il existe de sérieux risques que cela n’arrive si rien n’est fait", a déclaré la directrice générale du Fonds monétaire international, Christine Lagarde.

Les leaders politiques et les dirigeants d’institutions, comme le FMI ou la Banque mondiale, se sont retrouvés le 9 octobre à Washington pour discuter notamment des répercussions économiques de l’épidémie Ebola.

Six ans après la crise financière, l’économie mondiale n’est pas au bord d’une nouvelle récession généralisée mais un coup de mou européen serait une très mauvaise nouvelle pour les ministres des Finances et banquiers centraux des pays du G20, réunis jusqu’à vendredi 10 octobre dans la capitale américaine.

"Il n’a pas de doute que les États-Unis se portent mieux quand le reste du monde croît rapidement et de manière stable", a ainsi commenté le vice-président de la Banque centrale américaine (Fed), Stanley Fischer lors d’une des innombrables tables rondes organisées en marge de l’assemblée générale du FMI et de la Banque mondiale.

Après avoir fait trembler la planète en 2011 avec la crise de la dette, la zone euro suscite cette fois des craintes en raison de sa croissance atone et de sa faible inflation.

Première économie de la région, l’Allemagne elle-même commence à montrer des signes d’essoufflement que son ministre de l’Économie Wolfgang Schäuble a tenté de relativiser à Washington.

"Nous n’avons pas de récession en Allemagne, nous avons un affaiblissement de la croissance", a-t-il déclaré, affirmant que son pays restait le "moteur de la croissance en zone euro".

Le président de l’Eurogroupe a, lui, plus globalement rejeté l’idée que le Vieux Continent serait la source des tourments économiques sur le globe.

Cette affirmation "est bien trop pessimiste", a tonné Jeroen Dijsselbloem, à Washington. "L’agenda des réformes structurelles a été poussé très loin dans une majorité de pays et la croissance économique est en train de rebondir (...) et sera plus forte l’année prochaine", a-t-il ajouté, tout en assurant que la France et l’Italie devaient faire plus.

Le président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, lui a emboité le pas en prédisant un redémarrage du crédit aux entreprises en 2015, signe d’un retour de l’activité.

AFP/VNA/CVN

 

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