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Donald Trump, le 10 avril à Crosby, au Texas. |
Les "villes sanctuaires", comme San Francisco ou Chicago, refusent d'arrêter à grande échelle les migrants en situation irrégulière, limitant leur coopération avec les agents fédéraux chargés de l'immigration.
"Cette option est sur la table", a précisé dans une interview à la chaîne ABC, Sarah Sanders, porte-parole de la Maison Blanche, interrogée sur la possibilité de transférer des immigrés ayant traversé illégalement la frontière mexicaine et arrêtés, vers ces villes, souvent dirigées par des démocrates.
Le Washington Post avait rapporté jeudi 11 avril, citant un responsable de la Maison Blanche sous couvert d'anonymat, que l'idée avait été envisagée puis "rejetée". Mais Donald Trump lui même, dans une salve de tweets vendredi 12 avril et samedi 13 avril, a confirmé toujours y songer.
Selon la presse américaine, les autorités de l'immigration ne sont pas favorables à ce plan, l'estimant inapproprié et questionnant sa légalité. Mais l'ex-magnat de l'immobilier estime être dans son bon droit. "Les États-Unis ont le droit légal absolu de transférer les immigrants illégaux appréhendés vers les villes sanctuaires", a-t-il tweeté samedi soir 13 avril.
Sarah Sanders s'en est pris dimanche aux démocrates, les accusant de ne pas travailler avec le président républicain pour changer les lois sur l'immigration. "Les démocrates affirment encore et toujours qu'ils soutiennent des frontières ouvertes, qu'ils supportent les villes sanctuaires. Alors partageons un peu ce fardeau", a-t-elle poursuivi.
L'opposition a fortement critiqué un plan qui, selon elle, n'est pas légal. "C'est une nouvelle fois le chaos organisé qu'il a créé ces deux dernières années à la frontière", a estimé, sur la chaîne ABC, Bennie Thompson, président de la Commission sur la Sécurité intérieure à la Chambre des représentants.
Donald Trump a fait de la lutte contre l'immigration illégale son cheval de bataille et a dépeint les milliers de migrants venus d'Amérique centrale ces derniers mois comme une menace à la sécurité nationale, accusant régulièrement les démocrates de laxisme. Il a réclamé, en vain jusqu'ici en l'absence d'accord au Congrès, une refonte profonde des lois sur l'immigration, jugeant que les textes en vigueur aux États-Unis faisaient partie "des plus stupides au monde".
La porte-parole de M. Trump a toutefois assuré dimanche 14 avril que l'option du transfert de clandestins vers les villes sanctuaires n'était pas "le premier choix".
AFP/VNA/CVN