La Nouvelle-Zélande à la recherche d'une infirmière en Syrie

La Nouvelle-Zélande a annoncé lundi 15 avril que ses forces spéciales avaient effectué des missions en Syrie pour rechercher l'infirmière néo-zélandaise Louisa Akavi, dont la Croix-Rouge vient de révéler l'enlèvement en 2013.

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La Première ministre de Nouvelle-Zélande, Jacinda Ardern, lors d'une conférence de presse sur le sort de l'infirmière, à Wellington, le 15 avril.
Photo: AFP/VNA/CVN

Les détails du rapt de Mme Akavi et de deux chauffeurs syriens avaient été tenus secrets pendant plus de cinq ans, avant que le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) ne décide dimanche 14 avril de rompre le silence et de lancer un appel pour savoir ce qu'il est advenu de ses employés.
L'organisation a révélé dimanche 14 avril avoir su dès le départ que l'infirmière de 62 ans était aux mains du groupe État islamique et précisé que les dernières informations "fiables" indiquaient qu'elle était encore en vie à la fin de 2018.
Le vice-Premier ministre néo-zélandais Winston Peters a affirmé lundi 15 avril qu'une opération impliquant une équipe basée en Irak était en cours pour la localiser. "Elle a impliqué des membres des NZDF (Forces de défense néo-zélandaises) provenant des Forces des opérations spéciales, et ses membres se sont rendus de temps en temps en Syrie quand cela était nécessaire", a-t-il dit.
"Cette équipe non-combattante s'est spécialement concentrée sur le fait de localiser Louisa et d'identifier les opportunités de la récupérer". "Les efforts pour localiser et retrouver Louisa sont en cours, et il y a beaucoup de questions opérationnelles ou de renseignements sur lequel le gouvernement ne va pas faire de commentaire", a ajouté M. Peters.
"Calvaire pour les familles"
Le 13 octobre 2013, Mme Akavi et ses deux collègues syriens, Alaa Rajab et Nabil Bakdounes, se rendaient en convoi à Idleb, dans le nord-ouest où ils devaient fournir du matériel médical, lorsque des hommes armés avaient arrêté leurs véhicules. Sept personnes avaient alors été kidnappées, dont quatre avaient été libérées le lendemain.
Peu après leur enlèvement, le CICR avait précisé que le convoi humanitaire était reconnaissable avec sa croix-rouge sur un fond blanc. L'organisation n'est jamais parvenue à obtenir des renseignements sur le sort des deux chauffeurs syriens.
"Ces cinq dernières années et demie ont été un calvaire pour les familles de nos trois collègues. Louisa a la vraie carrure de l'humanitaire pleine de compassion. Très engagés eux aussi, Alaa et Nabil étaient de véritables piliers de nos activités de secours", a expliqué le directeur des opérations du CICR, Dominik Stillhart.
"Nous appelons toute personne qui détiendrait des informations les concernant à se manifester. Si nos collègues sont toujours en captivité, nous demandons leur libération immédiate et inconditionnelle", a-t-il dit dans un communiqué. Louisa Akavi est une infirmière "expérimentée, dévouée et reconnue pour sa force de caractère", qui avait accompli, avant son enlèvement, 17 missions sur le terrain pour la Croix-Rouge néo-zélandaise et le CICR, selon l'organisation.
M. Peters a remercié les médias qui étaient au courant d'avoir gardé le silence. "Dans ces situations, la priorité doit toujours être la sécurité de l'otage et on nous avait clairement dit que toute publicité augmenterait les risques pour Louisa", a-t-il dit.
"Le gouvernement est très reconnaissant de la coopération pendant ces années des médias qui ont pris la décision de ne pas publier (...) et nous les remercions pour cette approche de principe".

AFP/VNA/CVN

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