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Des jeunes soudanais se rassemblent devant le QG de l'armée à Khartoum, le 13 avril 2019. |
Des milliers de manifestants étaient toujours rassemblés dimanche 14 avril devant le QG de l'armée à Khartoum pour maintenir la pression sur le conseil militaire de transition, au lendemain de l'engagement pris par le nouvel homme fort du pays, le général Burhane, "d'éliminer les racines" du régime d'Omar el-Béchir, renversé jeudi 11 avril par l'armée.
Une délégation de dix représentants des protestataires a rencontré samedi 13 avril le conseil militaire au pouvoir depuis jeudi 11 avril, et présenté ses demandes, a indiqué dans un communiqué Omar el-Digeir, chef de l'Alliance pour la liberté et le changement, qui rassemble l'Association des professionnels soudanais (SPA) et des partis d'opposition.
Parmi les demandes figurent, selon M. Digeir, la restructuration du puissant service de renseignement soudanais (NISS), dont le chef Salah Gosh, a démissionné après le départ de M. Béchir.
"Nous continuerons à organiser nos sit-in jusqu'à la satisfaction de nos demandes" dont la formation d'un gouvernement entièrement civil, a déclaré M. Digeir.
L'Alliance pour la liberté et le changement réclame également l'intégration de civils au Conseil militaire de transition.
"Nous voulons absolument que nos demandes soient satisfaites, mais les deux parties doivent être flexibles pour atteindre cet objectif", affirme un manifestant qui a passé la nuit devant le QG de l'armée.
Le nouvel homme fort du Soudan, Abdel Fattah al-Burhane, nommé vendredi 12 avril pour remplacer le général Awad Ibn Ouf qui a démissionné après une journée au pouvoir, a annoncé samedi 13 avril une série de mesures en guise de concessions aux manifestants.
Il a annoncé la levée du couvre-feu - imposé jeudi 11 avril de 20h00 GMT à 02h00 GMT-, la libération de tous les manifestants arrêtés ces dernières semaines et s'est également engagé à faire juger les personnes ayant tué des protestataires.
Autre annonce faite plus tôt par le Conseil militaire en vue d'afficher sa bonne volonté face aux manifestants: la démission de Salah Gosh, chef du puissant service de renseignement soudanais (NISS).
M. Gosh, qui avait repris la main sur le NISS en 2018 après une première décennie à la tête du Renseignement jusqu'en 2009, avait supervisé ces quatre derniers mois la répression du mouvement de contestation populaire qui a fait des dizaines de morts depuis décembre.
AFP/VNA/CVN