Opérations antiterroristes en Europe après un attentat déjoué en Belgique

Démantèlement d'une cellule sur le point de tuer des policiers en Belgique, interpellations près de Paris, coup de filet dans la mouvance islamiste à Berlin : l'Europe s'est retrouvée vendredi 16 janvier sur le pied de guerre face aux jihadistes, après les attentats dans la capitale française.

>>Belgique : deux jihadistes tués dans une vaste opération antiterroriste
>>Berlin : des perquisitions et une arrestation dans la "mouvance islamiste"

>>Charlie : 12 interpellations près de Paris, où Kerry vient faire oublier le couac américain
À Paris, où il a reçu le secrétaire d'État américain John Kerry, François Hollande a appelé à une réponse "collective" et "ferme" face au terrorisme auquel "nous (...) faisons la guerre". Samedi 17 janvier, le président français doit à nouveau s'exprimer dans son fief de Tulle (Centre).
 

Des policiers belges lors du démantèlement d'une cellule jihadiste présumée à Verviers le 15 janvier

 


Une semaine après les attaques jihadistes qui ont fait 17 morts dans la capitale française, l'enquête progresse : 12 personnes, soupçonnées d'un "possible soutien logistique" aux tueurs, ont été placées en garde à vue dans la région parisienne.
De son côté, le président américain Barack Obama a assuré vendredi 16 janvier que les États-Unis et le Royaume-Uni continueraient "à faire tout ce qui est en (leur) pouvoir pour aider la France pour que justice lui soit rendue", au cours d'une conférence de presse commune avec David Cameron. Les deux responsables ont dit leur détermination à contrer "l'extrémisme violent qui radicalise, recrute et mobilise".
En Belgique, une vaste opération a été menée pour "démanteler une cellule terroriste et son réseau logistique" sur le point de "tuer des policiers sur la voie publique et dans les commissariats", selon le parquet fédéral.
Elle s'est illustrée par un assaut de la police jeudi soir 15 janvier à Verviers (Est) pendant lequel deux suspects sont morts après avoir riposté avec des armes de guerre.
Treize personnes ont été arrêtées, dont cinq ont été inculpées pour "participation à un groupe terroriste". Trois ont été placées en détention préventive, deux remises en liberté sous conditions et les huit autres ne font pas l'objet de poursuites.
En outre, deux Belges ont été interpellés dans les Alpes françaises alors qu'ils tentaient de fuir vers l'Italie. La Belgique a délivré un mandat d'arrêt européen à leur encontre.
La justice n'a pas révélé l'identité des deux hommes tués lors de l'assaut, mais selon des comptes jihadistes sur Twitter, il s'agirait de Radwan Haqawi et Tareq Jadoun. La presse belge affirme qu'il s'agit de deux jeunes de Verviers partis en Syrie et revenus dans leur ville à l'insu de leurs familles.
L'un des hommes inculpés, qui se trouvaient avec eux dans l'appartement au moment de l'assaut, identifié comme Marouane T. par la presse belge, "nie être allé en Syrie et être impliqué dans un projet d'attentat", a déclaré son avocat, Didier de Quévy. Il explique sa présence sur les lieux par sa participation à un trafic de drogue.
L'avocat, cité par les journaux du groupe Sudpresse, a expliqué que des documents saisis à Verviers lient les jihadistes présumés aux menaces de représailles proférées mercredi 14 janvier contre des librairies bruxelloises si elle distribuaient le dernier numéro de Charlie Hebdo.
Les membres du réseau s'apprêtaient à passer à l'acte, "au maximum sous quelques jours", a assuré le parquet. Le trio était en possession notamment de "quatre fusils de type kalachnikov" ainsi que d'armes de poing, de munitions, d'uniformes de police, de téléphones portables, de matériel de communication, de documents falsifiés et de grosses sommes d'argent.

AFP/VNA/CVN

Rédactrice en chef : Nguyễn Hồng Nga

Adresse : 79, rue Ly Thuong Kiêt, Hanoï, Vietnam.

Permis de publication : 25/GP-BTTTT

Tél : (+84) 24 38 25 20 96

E-mail : courrier@vnanet.vn, courrier.cvn@gmail.com

back to top