Des militaires déployés pour surveiller les sites sensibles en Belgique

Après le démantèlement, jeudi 15 janvier, d'une cellule djihadiste qui planifiait des attentats, des militaires ont commencé samedi 17 janvier à prendre la relève de policiers pour surveiller des sites sensibles en Belgique, notamment à Anvers (dans le Nord) où vit une importante communauté juive.

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Le Comité ministériel restreint a décidé de mobiliser progressivement jusqu'à 300 militaires. Concrètement, ces soldats seront déployés à Bruxelles et Anvers. Ils pourront l'être aussi à Verviers (est) et dans d'autres endroits», ont annoncé les services du premier ministre Charles Michel. «Les militaires mobilisés seront armés et auront principalement pour tâche la surveillance de certains sites. Ils viendront en renfort des services de police», ont-il précisé.
 

L'appel à des militaires pour des opérations de maintien de l'ordre est une première en Belgique depuis une vague d'attentats commis dans les années 1980.


Le gouvernement belge avait annoncé vendredi 16 janvier le déploiement rapide de l'armée sur certains sites, au lendemain d'un assaut à Verviers dans lequel deux djihadistes présumés prévoyant d'attaquer des policiers sont morts. L'appel à des militaires pour des opérations de maintien de l'ordre est une première en Belgique depuis une vague d'attentats commis dans les années 1980.


Cette mesure, annoncée vendredi 16 janvier avec une dizaine d'autres pour prévenir la radicalisation et empêcher les candidats au djihad de rallier la Syrie ou l'Irack est valable pour un mois renouvelable, et tant que le niveau d'alerte sera à 3 sur une échelle de 4, comme c'est le cas depuis jeudi soir 15 janvier.
Le maire d'Anvers avait immédiatement réclamé l'envoi de troupes dans sa ville, qui accueille une importante communauté juive orthodoxe, forte de 15 à 20 000 personnes. Samedi matin 17 janvier, les premiers soldats, lourdement armés, ont fait leur apparition dans le quartier juif de la ville, site considéré comme sensible dans le contexte des attentats déjoués, a rapporté la chaîne publique flamande VRT.

La cellule démantelée en Belgique jeudi et vendredi était composée en partie de djihadistes partis combattre en Syrie. Ils étaient sur le point de «tuer des policiers sur la voie publique et dans des commissariats», selon le parquet fédéral. Treize personnes ont été interpellées en Belgique, dont cinq ont été inculpées pour «participation à un groupe terroriste». Deux membres présumés de la cellule, des Belges qui voulaient fuir en Italie, ont été arrêtés en France.
Le premier ministre français Manuels Valls a assuré vendredi 16 janvier que l'opération belge n'avait pas de lien avec l'enquête sur les attaques terroristes de la semaine passée à Paris. Jeudi 15 janvier, un habitant de Charleroi, en Belgique, avait été mis en examen pour «trafic d'armes» qui auraient pu servir aux attentats commis à Paris par Amedy Coulibaly. La piste d'un lien avec cette opération semble donc écartée.

AFP/VNA/CVN

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