>> S'engager à intensifier leurs efforts en vue d'un cessez-le-feu provisoire à Gaza
>> Gaza : les centres d'aide soutenus par Washington fermés temporairement
>> Antonio Guterres déçu par le veto américain sur un projet de résolution pour Gaza
>> Israël ordonne à l'armée d'empêcher l'arrivée à Gaza d'un navire humanitaire
![]() |
Dévastation après une frappe aérienne israélienne sur la ville de Gaza, le 7 juin. |
Photo : Xinhua/VNA/CVN |
"Depuis plus de 100 jours, aucun carburant n'est entré à Gaza et les tentatives de récupérer des stocks dans les zones d'évacuation ont été refusées", a déclaré Rik Peeperkorn, le représentant de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) dans les territoires palestiniens.
"Combiné à des pénuries d'approvisionnement critiques, cela pousse le système de santé encore plus près de l'effondrement", a-t-il ajouté, s'exprimant depuis Jérusalem.
Selon M. Peeperkorn, seuls 17 des 36 hôpitaux de Gaza fonctionnent actuellement, a minima ou partiellement. Ils disposent d'un total d'environ 1.500 lits, soit environ 45% de moins qu'avant le début du conflit.
Tous les hôpitaux et centres de santé dans le nord de Gaza sont actuellement hors service, a-t-il ajouté.
À Rafah, dans le Sud de Gaza, les services de santé sont assurés par l'Hôpital de campagne de la Croix-Rouge et par deux sites médicaux partiellement fonctionnels.
M. Peeperkorn a précisé que les 17 hôpitaux partiellement fonctionnels et sept hôpitaux de campagne fonctionnaient à peine avec une quantité minimale de carburant quotidien et qu'ils n'en auront "bientôt plus du tout".
"Sans carburant, tous les niveaux de soins cesseront, entraînant davantage de décès évitables et de souffrances", a-t-il alerté.
Les hôpitaux alternaient déjà entre générateurs et batteries pour alimenter les ventilateurs, les appareils de dialyse et les incubateurs, a-t-il expliqué. Sans carburant, les ambulances ne peuvent pas fonctionner et l'approvisionnement ne peut pas être livré aux hôpitaux, a-t-il poursuivi.
Les hôpitaux de campagne dépendent par ailleurs entièrement des générateurs, et, sans électricité, la chaîne du froid pour conserver les vaccins serait rompue.
L'attaque du 7 octobre 2023 a entraîné du côté israélien la mort de 1.219 personnes, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.
L'offensive israélienne menée en représailles a fait 55.493 morts à Gaza, selon le ministère de la Santé du Hamas, dont les chiffres sont jugés fiables par l'ONU.
AFP/VNA/CVN