Le supertyphon Goni s'abat sur les Philippines, 300.000 personnes évacuées

Le super-typhon Goni, le plus puissant de cette année, s'est abattu dimanche 1er novembre aux Philippines où les autorités font état de conditions "catastrophiques", après avoir évacué plus de 300.000 habitants en prévision d'inondations et de vents "destructeurs".

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Montée des eaux au passage du typhon Goni à Legazpi, le 1er novembre aux Philippines.

Quelques heures avant de toucher terre, sur l'île de Catanduanes vers 04h50 (20H50 GMT samedi 31 octobre), Goni s'était encore renforcé, passant dans la catégorie des super-typhons, avec des vents soutenus atteignant les 225 km/h, selon l'agence météorologique philippine.

"Les vents sont violents. On peut entrendre les arbres être secoués, c'est très violent", a déclaré Mae Borras, 21 ans, depuis sa maison située sur la côte à Legazpi.

Les toits de deux centres d'évacuation ont été emportés par les vents et leurs occupants déplacés au rez-de-chausssée, a indiqué sur une radio un responsable régional de la sécurité, Cedric Daep.

Le chef de la protection civile ricard Jalad avait indiqué samedi 31 octobre que près d'un million de personnes avaient été évacuées dans la région de Bicol, qui comprend la partie méridionale de l'île de Luzon et l'île de Catanduanes. Mais un porte-parole de ce même service, Alexis Naz, a précisé dimanche 1er novembre que quelque 316.000 personnes avaient été évacuées jusqu'à présent.

"Le dernier contact que nous avons eu avec nos personnels à Catnaduanes remonte à 03h30. Ils nous ont dit que la pluie et le vent étaient très forts et ensuite nous avons perdu le contact avec eux", a-t-il précisé.

Quelque 31 millions de personnes se trouvent sur l'itinéraire que devrait emprunter Goni, y compris à Manille où on prévoit des évacuations dans les zones de bidonvilles où le risque d'inondations est très élevé. L'aéroport de la capitale a été fermé.

Le virus complique les évacuation

Le typhon Goni aux Philippines.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Les vents violents et les pluies diluviennes" attendus pourraient provoquer inondations et glissements de terrain en masse dans cette région de 20 millions d'habitants, ont prévenu les services météorologiques.

Les autorités ont envoyé samedi 31 octobre dans les zones à risque des véhicules du matériel et des équipes de secours en prévision de l'arrivée du super-typhon.

Les établissements scolaires vides depuis le début de l'épidémie de COVID-19 servent de centres d'hébergement d'urgence pour les personnes évacuées, ainsi que les salles de sport et les centres d'évacuation gérés par le gouvernement.

"L'évacuation des populations menacées est rendue encore plus difficile cette année à cause du COVID-19", a expliqué le porte-parole des services de défense civile régionaux, Alexis Naz.

Plusieurs centaines de personnes se sont retrouvées bloquées après que les garde-côte eurent ordonné aux ferries et aux bateaux de pêche de rester à quai, les vagues pouvant atteindre 15 mètres de haut en mer.

Les Philippines sont touchées chaque année en moyenne par une vingtaine de tempêtes tropicales et de typhons, qui détruisent les récoltes, les maisons fragiles et les infrastructures, maintenant des populations entières dans la pauvreté permanente.

Le pire de l'histoire récente a été, en 2013, le super typhon Haiyan, qui avait fait plus de 7.300 morts, notamment dans la ville centrale de Tacloban submergée par des vagues géantes.


AFP/VNA/CVN

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