"Nous espérons refermer une série de pages difficiles dans l'histoire des relations russo-américaines et en ouvrir de nouvelles", a déclaré M. Medvedev au début de ses entretiens avec M. Obama au Kremlin.
"Sur une série de questions, y compris de sécurité, économiques, énergétiques, environnementales, les États-Unis et la Russie ont plus en commun qu'ils n'ont de divergences", a répondu M. Obama. "Si nous travaillons dur dans les jours qui viennent, nous pouvons faire des progrès extraordinaires", a-t-il ajouté.
M. Obama et son épouse Michelle, tenant leurs 2 filles à la main, étaient arrivés un peu plus tôt sous un ciel gris à l'aéroport Vnoukovo pour un séjour de 48 heures destiné à faire avancer les négociations sur une nouvelle réduction des arsenaux nucléaires et, plus généralement, à restaurer les relations bilatérales.
Il s'agit, selon l'expression désormais consacrée de la Maison Blanche, de "remettre les compteurs à zéro" avec la Russie, qui reste un partenaire essentiel pour les États-Unis.
M. Obama s'est retiré avec M. Medvedev pour un après-midi de travail, après avoir participé à un dépôt de gerbe sur la tombe du soldat inconnu au pied du Kremlin en compagnie de son épouse.
Les 2 présidents ont signé le 6 juillet un accord préalable sur la réduction de leurs arsenaux nucléaires, a annoncé la Maison Blanche. Ils ont convenu d'abaisser à 500/1.100 le nombre de vecteurs nucléaires pour chacun des 2 pays. Les États-Unis et la Russie possèdent encore plus de 90% du total des bombes atomiques dans le monde.
Les négociateurs des 2 pays sont "d'accord sur tous les paramètres", a précisé une source au ministère russe des Affaires étrangères, citée par l'agence Interfax, dans l'après-midi. "La décision revient aux présidents. La question des vecteurs fut la plus difficile", a ajouté cette source, suggérant que des chiffres de réduction du nombre d'ogives nucléaires et de vecteurs pourrait être annoncée.
MM. Obama et Medvedev ont aussi fait savoir que la Russie a accepté le transit par son territoire de soldats et de matériel de guerre américains à destination de l'Afghanistan.
Un accord sur le désarmement nucléaire est au coeur de l'entreprise de restauration des liens, à laquelle le gouvernement russe dit aussi aspirer.
Il restera toutefois encore beaucoup de travail aux négociateurs pour conclure en détail un accord final avant l'expiration de START le 5 décembre.
Parmi les difficultés émerge l'un des grands motifs de tensions entre Washington et Moscou ces derniers mois : le projet américain d'installer en Europe de l'Est des éléments d'une troisième composante de son bouclier antimissile.
La Maison Blanche entend aussi que la relation avec la Russie ne se résume plus aux seuls intérêts stratégiques. Elle a dit avant le voyage vouloir une "remise à zéro" de ses relations également avec la société russe.
AFP/VNA/CVN