Le Royaume-Uni face à de "difficiles choix entre impôts et dépenses"

Le Royaume-Uni va devoir faire face à de "difficiles choix entre impôts et dépenses", du fait du niveau élevé de dette publique, a estimé lundi 8 juillet le Fonds monétaire international (FMI).

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Felixstowe, dans le comté de Suffolk, est le port de conteneurs le plus important du Royaume-Uni.
Photo : AFP/VNA/CVN

Selon l'institution basée à Washington, "le défi majeur à moyen terme d'un point de vue budgétaire sera de mieux prendre en compte les besoins en termes de dépense publique tout en stabilisant véritablement la dette".

Le FMI rendait publiques lundi 8 juillet les conclusions de son article IV concernant le Royaume-Uni, qui permet de faire le point annuellement sur la situation économique et financière du pays. Le Fonds reconnaît la nécessité d'investissements majeurs, notamment dans le secteur de la santé, dans un contexte de sous-financement chronique et de vieillissement de la population, mais aussi de "réformes structurelles ambitieuses pour renforcer la croissance potentielle du pays". Mais il souligne également la nécessité de garder l'endettement public sous contrôle, alors que ses prévisions la voient pour l'heure se rapprocher petit à petit de l'équivalent de 100% du PIB britannique.

Parmi les mesures envisageables afin de répondre à ce double défi, le FMI retient notamment la possibilité de renforcer les rentrées fiscales de l'État, citant notamment la hausse de la taxation du carbone, de l'impôt sur la succession, sur la propriété immobilière ou encore en élargissant la base de la TVA.

Vue d'un supermarché anglais à Manchester.
Photo : AFP/VNA/CVN

Plus largement, le Fonds se montre prudent en termes de croissance à long terme, l'envisageant modérée, du fait d'une faible hausse de la productivité, du vieillissement de la population et d'un niveau élevé d'inactivité. Il souligne en revanche qu'une hausse de l'immigration a permis jusqu'ici de contrebalancer ces effets négatifs, malgré les effets post-Brexit persistants, qui s'atténuent malgré tout peu à peu dans le temps.

Si la croissance économique repart doucement tandis que l'inflation est de retour à la cible de la Banque d'Angleterre, les finances publiques sont abîmées.

Le FMI est venu confirmer ce retour de l'inflation à la cible, anticipant une légère remontée à 2,5% en fin d'année, qui ne sera cependant que passagère. Après une croissance quasi nulle en 2023, l'économie britannique devrait progresser de 0,7% cette année, avant d'accélérer à 1,5% en 2025 et 1,7% en 2026.

APS/VNA/CVN

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