Le riz bio conquiert le marché vietnamien

Riche d’éléments très bons pour la santé, le riz biologique, qui dit résolument non à tous les produits chimiques, est de plus en plus consommé par les Vietnamiens.

Riche d’éléments très bons pour la santé, le riz biologique, qui dit résolument non à tous les produits chimiques, est de plus en plus consommé par les Vietnamiens.
Comme d’habitude, tous les vendredis, Pham Phuong Hông, habitante du 2e arrondissement de Hô Chi Minh-Ville, se rend dans sa boutique habituelle de produits bio. Outre les légumes et viandes d’origine certifiée, elle n’oublie pas d’acheter du riz. "Ce riz est produit par des agriculteurs de la banlieue de Hanoi. Les techniques qu’ils emploient leur ont été transférées par des experts de l’Université d’agriculture 1 de Hanoi qui travaillent avec des collègues japonais dans le cadre d’un projet d’agriculture biologique", commente-t-elle.

Riche d’éléments très bons pour la santé, le riz biologique, qui dit résolument non à tous les produits chimiques, est de plus en plus consommé par les Vietnamiens.
Riche d’éléments très bons pour la santé, le riz biologique, qui dit résolument non à tous les produits chimiques, est de plus en plus consommé par les Vietnamiens.


Expliquant les raisons pour lesquelles elle utilise ce riz, Phuong Hông déclare d’abord que les informations sur les variétés, les lieux de production, les dates de plantation, de récolte et d’emballage sont assez complètes sur l’étiquette, bien que celle-ci ne soit pas particulièrement attrayante. Ensuite, les représentants des agriculteurs, les responsables du projet et les techniciens doivent signer chaque sac de riz. "Ces détails ont gagné ma confiance et j’ai décidé d’acheter un sac pour tester la qualité", conclut-elle. Après quelques jours, "j’ai décidé d’utiliser ce riz tous les jours, bien que son prix de près de 40.000 dôngs le kg soit le double des autres riz que l’on trouve sur le marché", affirme Mme Hông.
Comme Phuong Hông, de nombreux consommateurs vietnamiens ont choisi un riz biologique répondant aux normes de qualité nationales et internationales comme VietGAP ou Global GAP... "Les produits bio sont bien appréciés sur le marché domestique", confirme Vo Minh Khai, directeur de la société Viên Phú de la province de Cà Mau (Sud). D’ailleurs, les ventes dépassent celles réalisées à l’étranger.
L'entreprise privée Co May, dans la province de Dông Tháp (Sud), vient de lancer sa marque de riz biologique Nosavina. Elle a investi 5 millions de dollars dans une zone de culture et la construction d’une usine de transformation du riz aux normes internationales de sécurité sanitaire des aliments HACCP (Hazard Analysis and Critical Control Points - "Analyse des dangers et points critiques à maîtriser" en français). Selon Nhâm Bá Phuong, le co-fondateur de cette marque Nosavina, un code QR est imprimé sur chaque sac que les consommateurs peuvent lire aisément avec leur téléphone intelligent. Ils peuvent également consulter le site www.nosavina.vn pour obtenir des informations précises sur ce produit bio. "La qualité du riz vietnamien est également appréciée des consommateurs étrangers. Et le riz est toujours récent car, entre la récolte et l’emballage, il n’y a tout au plus que trois mois", explique Nhâm Bá Phuong. Il souligne aussi qu’en général, le riz des pays étrangers est souvent stocké de six mois à un an.
Une grande valeur nutritionnelle
Plusieurs riz de grande valeur nutritionnelle et riches en oligoéléments sont lancés sur le marché domestique. La Société de protection des végétaux d’An Giang (AGPPS, au Sud) vient de présenter son riz germé Vibigaba qui est destiné aux personnes atteintes de diabète sucré. "Il n’y a qu’une seule récolte par an et dans quelques zones du delta du Mékong", indique Pham Thanh Ngo, directeur adjoint d'AGPPS. Après récolte, le riz est séché, puis conservé dans les conditions propres à une germination d’au moins 90% du riz.
Cette société s’est fixée pour objectif de vendre de 400 à 500 tonnes de riz germé Vibigaba en 2014. Par la suite, elle envisage d’exporter son riz germé à Singapour et au Proche-Orient. Pour ce, "nous porterons nos cultures de 500 ha aujourd’hui à d’entre 1.000 à 2.000 ha l’année prochaine", affirme Pham Thanh Tho.

VNA/CVN

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