Le rôle du parlement dans les négociations nucléaires iraniennes

Le parlement iranien va jouer un rôle majeur dans les prochaines négociations nucléaires du pays, le président du Majlis, Ali Larijani, affirmant le 12 avril que les députés superviseront les négociations.

Selon M. Larijani, le Majlis (parlement) autoriserait seulement que les négociations nucléaires soient menées "dans le cadre de l'organisme législatif", et "dans le cadre des résolutions du Majlis", a rapporté la chaîne de télévision locale Press TV.

En supervisant les négociations, le parlement iranien souhaite avoir autorité sur le dossier qui, selon les officiels iraniens, concerne "droits nucléaires inaliénables" du pays. Le but de la supervision du Majlis est, semble-t-il, de protéger "les grandes réalisations" que l'Iran doit à la "résistance" du président iranien Mahmoud Ahmadinejad, ont indiqué des observateurs locaux.

Après un débat houleux récemment mené entre le parlement et le président à propos du budget du pays, M. Larijani a salué, lors d'une session du parlement le 12 avril, la "résistance" de M. Ahmadinejad sur le dossier du nucléaire, a rapporté l'agence de presse officielle IRNA.

Faisant implicitement référence à la première installation iranienne pouvant produire du combustible nucléaire, inaugurée jeudi, et à d'autres réalisations, M. Larijani a fait l'éloge de la politique de résistance du président Ahmadinejad dans le dossier nucléaire, a ajouté IRNA.

Les officiels iraniens pensent également que le pays a dépassé le cycle de production de combustible nucléaire, renforcé l'infrastructure pour la technologie nucléaire et acquis le savoir- faire technologique nucléaire qui, selon Larjani, est irréversible.

Pour les prochaines négociations avec les membres permanents du Conseil de sécurité (France, Grande-Bretagne, Russie, Chine, États-Unis) ainsi que l'Allemagne (G5+1), M. Larijani a conseillé aux puissances mondiales de se concentrer sur "les droits nucléaires inaliénables" de l'Iran dans les négociations potentielles.

Comme condition préalable aux négociations, M. Larijani a rejeté les propositions formulées par certains membres du G5+1 et qui consistent à inspecter le programme nucléaire iranien.

"De telles propositions n'ont aucun fondement légal", a ajouté M. Larijani.

Jeudi dernier, le président Ahmadinejad a déclaré à Ispahan que le pays accueillerait favorablement les négociations "honnêtes", "justes" et basées sur le respect mutuel.

Le porte-parole par intérim du département d'État américain, Robert Wood, a déclaré mercredi que le G5+1 a invité l'Iran à participer aux négociations directes sur son programme nucléaire.

Les États-Unis et d'autres pays occidentaux accusent l'Iran de tenter secrètement de développer l'arme nucléaire. Le Conseil de sécurité de l'ONU demande aussi à l'Iran de suspendre son activité d'enrichissement d'uranium.

Mais l'Iran insiste sur le fait que son projet nucléaire n'a que des fins pacifiques, et a affirmé qu'il continuera d'enrichir de l'uranium malgré les pressions et les sanctions des pays occidentaux.

XINHUA/VNA/CVN

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