Le président a fait prêter serment à M. Bainimarama lors d'une cérémonie au siège du gouvernement, au lendemain de sa décision d'abroger la Constitution 1997 de l'archipel et d'organiser les législatives en 2014. Il a aussi démis des fonctions les juges ayant déclaré hors-la-loi le gouvernement militaire dirigé par M. Bainimaram.
Jeudi, la Cour d'appel a jugé illégale la nomination de M. Bainimarama à la tête du gouvernement intérimaire le 5 janvier 2007, en s'appuyant sur la Constitution 1997, qui stipule que le président fidjien se voit attribuer un rôle plutôt cérémonial en tant que chef d'État, et que le pouvoir exécutif est détenu par un Premier ministre élu et son cabinet.
La cour a demandé au président Iloilo de désigner un autre Premier ministre par intérim que M. Bainimarama et que le chef du gouvernement renversé en 2006, Laisenia Qarase.
Jeudi soir, dans un discours télévisé adressé à la nation, M. Bainimarama a déclaré sa démission du poste de Premier ministre pour reprendre le commandement de l'armée.
Le dossier des Fidji figure en haut des sujets abordés dans les discussions menées samedi soir entre le Premier ministre néo-zélandais John Key et le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon.
Les 2 dirigeants se sont entretenus dans un aéroport de Bangkok après qu'une réunion prévue en marge du Sommet d'Asie de l'Est eut été perturbée par les protestataires.
Selon le porte-parole de M. Key, les 2 dirigeants se sont penchés entre autres sur les derniers événements aux Fidji, a rapporté le 12 avril l'Association de presse néo-zélandaise.
L'ONU a récemment fait part de ses inquiétudes vis-à-vis des évolutions de la situation aux Fidji.
Le ministre néo-zélandais des Affaires étrangères, Murray McCully, a qualifié de "comédie" la renomination du chef de l'armée, le commodore Voreqe Bainimarama, à la tête du gouvernement par intérim des Fidji, ajoutant que cela conduisait le pays sur une voie encore plus ténèbre.
La nomination de M. Bainimarama a été faite par le président Ratu Josefa Iloilo, au lendemain de la décision de ce dernier d'abroger la Constitution et de limoger les juges ayant déclaré illégal le gouvernement dirigé par l'armée.
Le président Iloilo a aussi décrété un état d'urgence de 30 jours.
XINHUA/VNA/CVN