À 10h35 (14h35 GMT) depuis la Maison Blanche, M. Obama doit argumenter que la réforme de "l'immigration est bonne pour le pays", a indiqué le 23 octobre un haut responsable de son administration.
Le Sénat acquis aux alliés de M. Obama a déjà adopté une réforme de l'immigration le 27 juin. Ce texte prévoit, sous conditions strictes et à la fin d'une période transitoire d'au moins 13 ans, d'accorder la nationalité américaine à des personnes vivant illégalement aux États-Unis.
Le président américain Barack Obama |
Mais avant de pouvoir être promulguée par M. Obama, cette réforme devra être votée dans les mêmes termes par la Chambre contrôlée par les républicains, dont certains sont hostiles à toute mesure s'apparentant à une "amnistie" de clandestins et renâclent à l'idée d'un "parcours vers la naturalisation" pour ceux-ci.
"Le président a énoncé clairement les principes clés de mesures soutenues par les deux partis et de bon sens, dont la poursuite du renforcement de la sécurité aux frontières, créer un parcours au mérite vers la nationalité (américaine), faire prendre leurs responsabilités aux employeurs et faire passer notre système migratoire dans le XXIe siècle", a expliqué le responsable sous couvert de l'anonymat.
L'été dernier, M. Obama avait pressé la Chambre des représentants d'adopter une telle réforme de l'immigration, mais cette question est passée au second plan pendant la crise née du refus des républicains d'adopter un budget pendant les 16 premiers jours d'octobre.
Cette crise a provoqué une paralysie de l'État qui a failli dégénérer en défaut de paiement de la première économie mondiale, avant qu'un accord ne soit trouvé in extremis.
Une réforme de l'immigration destinée à faire "sortir de l'ombre" les quelque 11 millions de clandestins vivant sur le sol américain, selon les estimations, figurait en bonne place dans le programme électoral de M. Obama. Ce dernier, dont le bilan législatif du second mandat reste aujourd'hui squelettique, avait été réélu il y a un an en grande partie grâce au soutien écrasant des minorités, en particulier la dynamique communauté hispanique, très sensible à la question migratoire.
AFP/VNA/CVN