Entre ces 2 rendez-vous internationaux, M. Zelaya est revenu brièvement haranguer le 1er août ses partisans dans sa "base de résistance" nicaraguayenne d'Ocotal, à une vingtaine de kilomètres de la frontière du Honduras. Il leur a répété sa volonté de lutter "inlassablement" pour revenir au pouvoir, après le coup d'État qui l'a exilé le 28 juin.
Après le départ de M. Zelaya pour Managua, nombre de ses partisans ont quitté eux aussi Ocotal, vraisemblablement pour regagner le Honduras. Une petite centaine d'entre eux seulement sont restés sur place ou dans les environs, où certains ont commencé à improviser un entraînement militaire, a constaté l'AFP.
Au Honduras, le camp de M. Zelaya a annoncé le lancement de 2 grandes marches nationales, demain, vers les 2 plus grandes villes du pays, Tegucigalpa et San Pedro Sula (Nord-Ouest), la capitale économique, pour réclamer le retour au pouvoir du président exilé.
Les États-Unis, qui répètent depuis le 28 juin que M. Zelaya est "le président légitime" du Honduras, ont gelé une grande partie de leur aide financière et militaire au Honduras. Ils ont également suspendu les visas diplomatiques de 4 représentants du gouvernement de facto.
L'Union européenne (UE) envisage des mesures similaires, a-t-elle fait savoir.
La communauté internationale maintient sa pression sur les autorités de Tegucigalpa pour qu'elles acceptent le retour de M. Zelaya au pouvoir, à la tête d'un gouvernement d'union nationale, comme l'a proposé le médiateur, le président costaricien Oscar Arias, prix Nobel de la paix en 1987.
Le Congrès du Honduras devait débattre de la proposition de M. Arias le 6 août en séance plénière, mais a reporté cet examen au début de semaine.
L'Organisation des Etats américains (OEA), qui a exclu de ses rangs le Honduras de M. Micheletti, a également reporté à cette semaine la réunion prévue vendredi à Washington pour traiter du Honduras.
AFP/VNA/CVN