La MANUA a enregistré 1.013 décès de civils au cours des 6 premiers mois de 2009, soit une augmentation de 24% par rapport à 2008, selon ce rapport compilé par l'unité des droits de l'homme de la Mission sur la base d'enquêtes indépendantes et impartiales sur les incidents impliquant des pertes en vies humaines ou des blessés parmi les civils dans les zones de conflit.
"Tant les éléments anti-gouvernementaux que pro-gouvernementaux sont responsables de cette augmentation", affirme le rapport qui souligne néanmoins que davantage de civils sont tués par l'opposition armée (les Taliban) que par les forces de sécurité afghanes et internationales.
Entre janvier et juin 2009, estime le rapport, 59% des civils, soit 595 personnes, ont été tuées par les Taliban tandis que 30,5%, soit 310 personnes, ont été tuées par les forces pro-gouvernementales.
Les opérations menées par le gouvernement et ses alliés ont aussi causé un accroissement des dommages causés aux infrastructures et aux habitations. En dépit des efforts, les attaques aériennes restent la première cause de mortalité. Quarante attaques aériennes ont ainsi causé la mort de 200 civils.
Du côté des insurgés, ce sont les attaques suicide, les attentats à la voiture piégée ou les engins explosifs déposés sur le bas-côté des routes qui sont les principales causes de décès des civils. "Toutes les parties impliquées dans le conflit doivent faire plus pour protéger les civils", a exhorté le Haut commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Navi Pillay.
XINHUA/VNA/CVN