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Jean-Pierre Clamadieu à Buxelles le 11 juin. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
La nomination d'un chef d'une entreprise privée à la tête du CA de la plus grande institution culturelle publique en France marque une rupture par rapport aux deux derniers présidents, Jean-Pierre Leclerc et Bernard Stirn, qui étaient tous deux hauts fonctionnaires.
Il y a un an, les compétences du conseil d'administration de l'Opéra de Paris avaient été élargies et la tutelle de l’État renforcée. Le CA peut désormais se prononcer sur les orientations stratégiques proposées par la direction de l'Opéra, subventionné à près de 100 millions d'euros par an.
L'arrivée de M. Clamadieu, 60 ans, intervient au moment où le ministère de la Culture recherche activement un successeur au directeur général Stéphane Lissner, en poste depuis 2014 et qui termine son mandat en 2021.
Le mandat de M. Lissner est marqué entre autres par une baisse régulière des subventions de l’État (moins 10 millions d'euros environ en 10 ans), de l'augmentation du mécénat au profit de la plus grande maison d'opéra en Europe (si l'on compte ses deux scènes, Garnier et Bastille).
Si les recettes de billetterie de l'Opéra de Paris ont atteint un niveau historique en 2017, des spécialistes relèvent le besoin d'une réforme profonde d'une institution qui fête ses 350 ans, notamment au niveau du contrat social et la baisse des coûts.
M. Clamadieu a été nommé cette année à la présidence d'Engie, succédant à Gérard Mestrallet.
En tant que PDG de Solvay, M. Clamadieu a mené une transformation profonde de ce groupe chimique belge. Après un début de carrière dans l'administration et un cabinet ministériel (il a été conseiller de Martine Aubry au ministère du Travail), il a travaillé chez Rhône-Poulenc puis Rhodia, dont il est devenu PDG.
AFP/VNA/CVN