>>Chine : menace de catastrophe écologique après le naufrage d'un pétrolier
>>Le pétrolier iranien en flammes au large de la Chine a coulé
Un plongeur explore l'épave de l'Amoco Cadiz, le 5 octobre au large de Portsall, dans le Finistère. |
Quarante ans après la catastrophe, qui a souillé les côtes bretonnes et reste présente dans toutes les mémoires de la région, l'épave est toujours là, carcasse disloquée coupée en plusieurs morceaux.
Recouverte d'algues, rouillée, fissurée, elle continue de s'enfoncer petit à petit jusqu'à 30 mètres de profondeur. Dès que la météo le permet, les clubs de plongée organisent des sorties autour de l'Amoco Cadiz pour parcourir ce qu'il en reste. Retour à la nuit du 16 mars 1978, le vent souffle, la mer est forte.
Un pétrolier libérien, l'Amoco Cadiz, s'éventre à quelques kilomètres des côtes bretonnes, au large du petit port de Portsall (Finistère), provoquant l'une des pires catastrophes écologiques.
Les 35 membres d'équipage sortent sains et saufs du pétrolier de 227.000 tonnes de brut et 334 mètres de long mais les cuves libèrent quasiment tout son chargement, des tonnes de mazout à l'odeur âcre. Au petit matin, la vision est apocalyptique.
Pendant trois mois, des milliers de volontaires, équipés de bottes, de pelles et de seaux, viendront aider à nettoyer les 360 km de littoral souillés et tenter de sauver quelques oiseaux. Au désastre environnemental s'ajoutent les conséquences économiques du sinistre: 1.300 pécheurs restent à terre pendant des semaines entières et près de 7.000 tonnes d'huîtres sont détruites.
Les récoltes d'algues et de coquillages sont gravement affectées, tout comme la saison touristique. Il faudra ensuite 14 ans de lutte aux élus bretons pour faire condamner le géant américain Standard Oil Of Indiana, armateur de l'Amoco.