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Un soldat tire une grenade de gaz lacrymogène pour tenter de disperser les manifestants, devant les bureaux du Premier ministre à Colombo le 13 juillet |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'annonce officielle de l'abandon de ses fonctions - attendue pour vendredi (15 juillet) - n'interviendra qu'après examen de "l'authenticité et la légalité" de la lettre l'annonçant, envoyée par email au président du Parlement, a dit le porte-parole de ce dernier, Indunil Yapadu.
M. Rajapaksa avait fui samedi 9 juillet sa résidence, prise d'assaut par les manifestants qui lui reprochent sa mauvaise gestion au moment où le Sri Lanka traverse la plus grave crise économique de son histoire. Il avait réussi à sortir de son pays mercredi 13 juillet pour aller aux Maldives, d'où il a pris jeudi 14 juillet un avion pour Singapour.
Il serait le premier chef de l'État à démissionner depuis que le Sri Lanka a opté pour un régime présidentiel en 1978.
En vertu de la Constitution sri-lankaise, le Premier ministre Ranil Wickremesinghe, dont le départ est également réclamé par les contestataires, deviendrait automatiquement président par intérim jusqu'à ce que le Parlement désigne un successeur à M. Rajapaksa.
Des témoins ont vu des dizaines de personnes quitter jeudi 14 juillet les bureaux du chef du gouvernement et les forces de l'ordre y pénétrer. Des véhicules blindés de transport de troupes patrouillaient dans certains quartiers.
"Nous nous retirons pacifiquement du palais présidentiel, du secrétariat présidentiel et des bureaux du Premier ministre avec effet immédiat, mais nous continuerons notre lutte", avait déclaré un peu plus tôt une porte-parole des manifestants. Quelques heures avant l'annonce du retrait, la police avait repoussé ceux qui tentaient de pénétrer dans le parlement.