>>Sri Lanka : le président va démissionner, son palais envahi
>>Le président du Sri Lanka en fuite, sa résidence envahie par des manifestants
Des centaines de personnes rassemblées pour visiter la résidence présidentielle à Colombo, le 11 juillet. |
Les responsables de l'immigration ont refusé à Gotabaya Rajapaksa l'accès au salon VIP pour faire viser son passeport, alors que le chef de l'État voulait éviter le terminal ouvert au public, craignant la réaction de la population.
N'ayant pas encore démissionné, ce qu'il a promis de faire mercredi pour une "transition pacifique du pouvoir", M. Rajapaksa bénéficie d'une immunité présidentielle. Il pourrait vouloir en profiter pour trouver refuge à l'étranger.
Le chef de l'État et sa femme ont passé la nuit précédente dans une base militaire proche de l'aéroport internationale après avoir manqué quatre vols qui auraient pu les conduire vers les Émirats arabes unis.
Son plus jeune frère Basil, qui a démissionné en avril de son poste de ministre des Finances, a aussi manqué son avion pour Dubaï après une confrontation similaire avec l'immigration.
Basil a essayé d'utiliser un service de conciergerie payant pour les voyageurs d'affaires, mais le personnel de l'aéroport et de l'immigration a annoncé la suppression de ce service rapide avec effet immédiat.
"Certains autres passagers ont protesté contre l'embarquement de Basil sur leur vol", a rapporté à l'AFP un responsable de l'aéroport. "C'était une situation tendue, donc il a quitté l'aéroport précipitamment".
Basil, qui possède aussi la nationalité américaine, devait demander un nouveau passeport après avoir laissé le sien dans le palais présidentiel au moment de la fuite de la famille Rajapaksa samedi 9 juillet face à l'assaut de milliers de manifestants, selon une source diplomatique.