La nouvelle loi confirme "l'engagement volontaire" du Brésil de réduire ses émissions de gaz -entre 36,1% et 38,9% d'ici à 2020 -, engagement annoncé lors du récent Sommet de Copenhague sur le climat. En janvier, Lula promulguera des décrets qui détermineront les responsabilités et les actions prévues pour chaque secteur de l'économie : agriculture, industrie, énergie et environnement.
Avant de signer ces décrets, le gouvernement consultera des spécialistes, des scientifiques et des industriels ainsi que des organisations non gouvernementales.
Mais pour Greenpeace, la nouvelle loi se limite à une déclaration de bonnes intentions. Cette organisation écologique internationale accuse Lula d'avoir "un double discours" en matière d'environnement.
"Le Brésil adopte habituellement un bon discours sur la scène internationale, comme il l'a fait à Copenhague, mais malheureusement, la pratique ne correspond pas au discours", a déclaré à la presse Sergio Leitao, l'un des porte-parole de Greenpeace.
Lula a en effet mis son veto à 3 dispositions du projet de loi initial. Sous la pression du ministre de l'Énergie, Edson Lobao, le président brésilien a accepté notamment de supprimer du texte la formule prévoyant "l'abandon graduel des sources énergétiques qui utilisent les combustibles fossiles".
Le ministre de l'Environnement, Carlos Minc, s'est toutefois dit satisfait du texte final de la loi. Celle-ci montre, selon lui, que le Brésil respectera les engagements que Lula a pris à Copenhague pour lutter contre le réchauffement climatique.
"Peu importe si la conférence de Copenhague n'a pas eu le résultat que nous voulions. Nous, nous allons respecter nos objectifs", a déclaré le ministre.
AFP/VNA/CVN