Ban Ki-moon appelle un traité contraignant sur le climat

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, reconnaissant que l'accord conclu à Copenhague n'allait pas assez loin, a exhorté les dirigeants du monde à s'entendre pour parvenir l'an prochain à un traité légalement contraignant.

"Je suis conscient du fait que le résultat de la conférence de Copenhague, y compris l'accord de Copenhague, ne vont pas aussi loin que beaucoup l'auraient espéré", a dit le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, le 21 décembre, à la presse à New York à son retour de la capitale danoise. "Néanmoins, c'est un début - un début essentiel (...). Nous avons fait un pas important dans la bonne direction", a-t-il ajouté.

M. Ban a appelé les dirigeants du monde à "s'engager directement dans la recherche d'un traité mondial légalement contraignant sur le réchauffement climatique en 2010". Il a estimé que le défi pour l'ONU consisterait à mobiliser la volonté politique nécessaire et à la traduire en actes.

Le chef de l'ONU a déclaré qu'il créerait au début de l'année prochaine un comité de haut niveau sur le développement et le réchauffement climatique pour traiter ces questions.

Les laborieuses tractations de Copenhague n'ont abouti qu'à un accord politique de 3 pages, non contraignant et duquel les données chiffrées essentielles sont absentes.

L'un des proches collaborateurs de M. Ban, Robert Orr, a affirmé pour sa part lors d'une conférence de presse que l'accord politique conclu à Copenhague fournissait "une base d'entente à partir de laquelle on peut commencer les négociations sur un traité".

L'accord a été confectionné par les dirigeants des États-Unis, de la Chine, de l'Inde, du Brésil, de l'Afrique du Sud et de grands pays européens, quand il est apparu que le sommet de Copenhague, réunissant 194 pays, était menacé d'échec. Il promet 100 milliards de dollars d'aide aux pays pauvres qui risquent d'être les plus affectés par les effets du réchauffement et contient un engagement des États à agir en vue de limiter celui-ci à 2°C.

Un traité contraignant est maintenant espéré fin 2010 à Mexico, tandis que Bonn (Allemagne) doit accueillir une conférence de suivi dans 6 mois.

Le but est que le futur traité prenne effet en 2013, après l'expiration du Protocole de Kyoto.

Le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (Giec) de l'ONU, co-lauréat du prix Nobel de la paix en 2007 avec Al Gore, a prévenu en la même année que si les températures moyennes augmentaient de plus de 2°C, cela pourrait entraîner des changements climatiques aux conséquences très graves.

Selon des études plus récentes, sans réduction des émissions de CO2, le réchauffement pourrait atteindre 6°C et le niveau des mers s'élever de plus d'un mètre, créant des centaines de millions de réfugiés climatiques.

AFP/VNA/CVN

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