"Il est temps pour le Japon d'être le moteur de la reprise internationale", a déclaré le 5 juin M. Abe lors d'une conférence devant un parterre d'hommes d'affaires. Selon lui, "la vitalité du secteur privé est le moteur des Abenomics", le surnom des mesures économiques de M. Abe.
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| Le Premier ministre japonais Shinzo Abe (au micro) prend la parole dans un hôtel de Tokyo |
Quant au rôle de l'État, il est selon lui de faciliter la tâche de ce secteur, en réformant et dérégulant afin de lever des obstacles à l'investissement et au développement.
"La dérégulation est au départ et au cœur des stratégies de croissance", a-t-il insisté, voulant que le Japon devienne le pays le plus attractif pour les entreprises.
"Nous ambitionnons non pas de faire jeu égal avec les autres, mais d'être au top, de créer l'environnement le meilleur pour les affaires des sociétés", a-t-il martelé.
Libéraliser la vente d'électricité, tripler en dix ans le montant des partenariats publics-privés, élever les investissements directs au Japon, doper le revenu par habitant de 30% en 10 ans, hisser dix établissements nippons dans le classement des 100 meilleures universités mondiales ou encore autoriser la vente de médicaments par internet sont quelques uns des objectifs et axe que se fixe M. Abe dans le cadre de la "troisième flèche" de sa politique économique.
La stratégie de croissance sera décidée bientôt
Après une première "flèche budgétaire" (plan de relance via des travaux publics notamment), une deuxième "flèche monétaire" (assouplissement qualitatif et quantitatif décidé par la banque centrale du Japon), M. Abe considère la troisième, celle de la croissance, comme la plus essentielle.
Pour autant, c'est celle qui exige le plus de force de la part non seulement du bras étatique mais aussi, voire surtout, des autres agents économiques, entreprises en tête.
La stratégie de croissance dans son ensemble sera décidée et détaillée la semaine prochaine, mais M.Abe a déjà prévenu qu'il faudrait viser haut et se retrousser les manches.
"À l'ère de la compétition internationale, il n'y a pas de place pour la complaisance : la stratégie de croissance ne sera qu'une étape. Nous continuerons afin d'atteindre un niveau plus élevé encore".
AFP/VNA/CVN