"Je suis déterminé à faire face à toutes les turbulences sans faillir", a promis M. Abe lors d'un discours devant le patronat nippon. "Je tirerai mes trois flèches sans hésiter, même si les marchés sont instables depuis quelques jours", a-t-il ajouté en évoquant sa politique économique.
Le Premier ministre japonais Shinzo Abe, le 4 juin à Tokyo (Japon). |
Le conservateur Shinzo Abe est revenu au pouvoir en décembre à la faveur de la large victoire de son Parti Libéral-Démocrate, traditionnellement proche des milieux d'affaires, aux élections législatives du même mois.
Il mène depuis une politique économique volontaire visant à relancer la troisième économique mondiale, popularisée sous le terme d'"Abenomics" par la presse nippone.
L'espoir représenté par l'alternance, la présentation des premières réformes et la dépréciation du yen qui les a accompagnés ont fait bondir la Bourse de Tokyo de 80% entre la mi-novembre, date à laquelle avaient été annoncées des élections législatives anticipées, et le 22 mai dernier.
Le 23 mai toutefois, l'indice Nikkei des valeurs vedettes avait plongé, avant de perdre encore du terrain les jours suivant. Il a perdu au total 13% depuis et des courtiers craignent une correction d'ampleur de l'euphorie des mois précédents.
M. Abe a présenté ses mesures comme trois "flèches" dont il a déjà tiré deux : un assouplissement monétaire sans précédent de la part de la Banque du Japon pour intensifier la circulation de l'argent et encourager l'activité, et une relance budgétaire par l'État via le financement de grands travaux.
La troisième "flèche" pourrait être décochée ce mercredi 5 juin, lorsque le Premier ministre s'exprimera sur des réformes visant à faciliter l'investissement des entreprises, à encourager la progression des salaires et à élever le taux d'activité des femmes.
"Je prendrai toutes les mesures possibles dans les domaines fiscal, budgétaire, financier, et dérégulerai pendant cette période, afin que vous puissiez relever les défis qui s'offrent vous", a lancé le chef du gouvernement au patronat nippon.
AFP/VNA/CVN