Japon : production industrielle en hausse et chômage au plus bas en avril

La production industrielle du Japon a grimpé et le taux de chômage est resté à son plus bas niveau depuis quatre ans en avril, de nouveaux signes positifs pour le gouvernement de Shinzo Abe qui veut sortir le pays d'une déflation persistante.

Une usine d’assemblage de voitures du constructeur Toyota  à dans la préfecture d'Iwate au Japon.

Les usines de la troisième puissance économique mondiale ont produit plus de voitures, semi-conducteurs et écrans à cristaux liquides, a annoncé le 31 mai le ministère de l'Industrie (Meti), et la production industrielle s'est élevée de 1,7% par rapport à mars, la cinquième hausse mensuelle consécutive.

"Les exportations augmentent grâce à la reprise internationale et à la faiblesse du yen", déprécié depuis six mois sur fond de politique monétaire toujours plus accommodante de la Banque du Japon (BoJ), a expliqué Masahiko Hashimoto, économiste à l'Institut de recherche Daiwa.

Malgré cette baisse du yen qui favorise leur activité à l'étranger, les industriels restent prudents et anticipent une stagnation de la production en mai et une baisse en juin.

Le taux de chômage faible

Le taux de chômage est de son côté resté stable et faible à 4,1%, soit le taux le plus bas depuis novembre 2008, d'après le ministère des Affaires intérieures.

À l'époque, le chômage avait grossi avec la suppression de nombreux emplois précaires en pleine crise financière internationale, mais "il semble y avoir une reprise de la demande de main-d'œuvre dans le secteur manufacturier" et particulièrement le BTP, a souligné Yoshiro Sato, du Crédit Agricole.

Le gouvernement de Shinzo Abe a consacré plus de 40 milliards d'euros aux travaux publics dans son budget annuel, qui s'ajoutent à une somme voisine intégrée dans un plan de relance lancé en janvier.

Par ces mesures, sa pression sur la BoJ pour qu'elle ouvre en grand le robinet à liquidité - ce qu'elle a fait début avril - et sa promesse d'encourager l'activité des entreprises, M. Abe a favorisé une nette amélioration du moral des Japonais : la consommation des ménages, premier moteur de l'activité, a grimpé de 1,5% en avril sur un an, bien que les économistes soulignent qu'elle pourrait s'effriter si les revenus ne progressent pas.

En avril, les prix au détail ont néanmoins encore reculé de 0,4% en rythme annuel - notamment dans l'électroménager et l'électronique - et même de 0,7% tous compris, montrant l'ampleur du défi.

"Certains signes indiquent que la baisse des prix pourrait s'arrêter", en partie du fait de la dépréciation du yen qui élève les prix des denrées importées, a noté M. Hashimoto.

"Mais il est difficile de dire que c'est grâce à la politique de M. Abe, car il y a normalement un décalage entre la reprise économique et le décollage des prix", ajoute-t-il.

Dans son rapport annuel sur l'économie japonaise publié le 31 mai, le FMI a salué la politique du gouvernement qui "fournit l'occasion d'en finir avec de longues années de déflation et de croissance faible".

Mais "malgré ce bon départ, il y a des risques considérables" si Tokyo ne lance pas en plus des réformes de structure ambitieuses pour doper la croissance sur le long terme et réduire la dette publique, a prévenu le Fonds.

AFP/VNA/CVN

 

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