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Un homme regarde une affiche électorale du Parti de la prospérité du Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, à Addis Abeba, le 11 juin 2021. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le 21 juin, M. Abiy s'est présenté pour la première fois devant les électeurs depuis sa nomination en 2018, à la suite d'une vague de manifestations antigouvernementales qui avait secoué le deuxième pays le plus peuplé d'Afrique.
"Ces élections seront considérées comme historiques", a déclaré samedi soir 10 juillet M. Abiy dans un communiqué publié sur Twitter. Le Premier ministre, 44 ans, a ajouté que son Parti de la prospérité (PP) était "heureux d'avoir été choisi par la volonté du peuple pour administrer le pays".
Lauréat du prix Nobel de la paix en 2019, il souhaitait obtenir l'onction populaire qui lui faisait défaut pour mener les réformes politiques et économiques en cours, mais aussi les opérations militaires comme celle qui dure depuis huit mois au Tigré (Nord), où les massacres et le spectre grandissant de la famine ont terni son image réformatrice.
Selon des résultats annoncés samedi soir 10 juillet par la commission électorale au terme de plus de cinq heures de cérémonie officielle devant un parterre d'invités, le PP a obtenu plus de 400 des 436 sièges pour lesquels le vote a eu lieu.
Cependant, des documents transmis par la commission, et qui prêtaient à confusion, ont ensuite précisé qu'il faudra procéder à un nouveau vote pour 10 circonscriptions et à un recomptage pour 3 d'entre elles.
Avec ces élections, M. Abiy entendait trancher avec les précédents scrutins, marqués par la répression et par des scores soviétiques.
En 2010 et 2015, la coalition alors au pouvoir et ses alliés avaient ainsi raflé tous les sièges. En 2005, un scrutin plus ouvert avait permis à l'opposition de progresser mais la contestation des résultats avait conduit à une sanglante répression contre les manifestants.