Il s'agit du dernier discours annuel donné par M. Medvedev en tant que chef de l'État, puisqu'il a accepté de renoncer à une nouvelle candidature au Kremlin afin de permettre à Vladimir Poutine de briguer un nouveau mandat présidentiel en mars 2012.
Au début de son discours, M. Medvedev a indiqué que la Russie avait besoin de démocratie, et non de chaos, et que le pays ne permettrait aucune ingérence étrangère dans ses affaires intérieures.
"Les gens ont le droit d'exprimer leur opinion par tous les moyens légaux, mais les tentatives de manipuler les citoyens russes, de les induire en erreur et d'attiser les conflits sociaux sont inacceptables", a déclaré M. Medvedev, s'exprimant devant les parlementaires des deux Chambres réunis au Kremlin.
"Je propose une réforme complète de notre système politique", a poursuivi M. Medvedev. "J'entends ceux qui parlent de la nécessité de changements et je les comprends", a-t-il affirmé.
Il a notamment annoncé le retour à l'élection directe des gouverneurs de région -nommés par le Kremlin depuis 2004- l'assouplissement des règles d'enregistrement des partis politiques et l'abaissement de deux millions à 300.000 du nombre de signatures d'électeurs à présenter pour l'enregistrement d'une candidature à la présidentielle.
Il a aussi annoncé le retour d'une part de scrutin uninominal aux législatives, alors que le mode de scrutin à la proportionnelle est actuellement très favorable au Parti au pouvoir Russie unie.
M. Medvedev a enfin proposé la création d'une nouvelle chaîne de télévision publique, afin, selon lui, de rendre la scène médiatique "plus concurrentielle".
Le président russe a souligné faire ces propositions en accord avec le Premier ministre Vladimir Poutine, qui a annoncé son intention de revenir au Kremlin à la présidentielle de mars.
Mettant en garde contre la crise économique mondiale qui peut durer "plusieurs années", il a aussi vanté le pouvoir en place grâce auquel, selon lui, "notre pays a passé très honorablement l'épreuve de la crise".
Il a également annoncé que le taux d'inflation serait d'environ 6% cette année, ce qui correspond pour la Russie à un niveau historiquement bas.
XINHUA-AFP/VNA/CVN