Dans la soirée, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a décidé de relever son niveau d'alerte de 3 à 4 sur une échelle de 6, signifiant "une montée en puissance significative" du risque de pandémie de la grippe porcine.
Aucune région du monde n'est à l'abri du virus, a prévenu le 27 avril le numéro deux de l'OMS, Keiji Fukuda, lors d'une conférence téléphonique depuis le siège de l'organisation à Genève.
Au Mexique, foyer de l'épidémie, le nombre de morts "probables" atteint désormais 149, selon le ministre de la Santé, José Ángel Cordova. Il a également décrété la suspension de toutes les "activités scolaires" et suspendu les activités publiques dans la capitale Mexico.
Aux États-Unis, 44 cas de grippe porcine y ont été confirmés dans 5 États, dont 28 élèves d'une école privée de New York, selon les autorités sanitaires américaines.
Deux élèves français, membres d'un groupe de 33 lycéens français présent à New York dans le cadre d'un échange avec cette école, ainsi qu'un de leurs professeurs, ont présenté des symptômes grippaux la semaine dernière mais ils ont été traités et "vont bien", selon le consul de France à New York.
Les États-Unis ont par ailleurs annoncé qu'ils allaient distribuer 11 millions de traitements antiviraux contre la grippe porcine issus des stocks fédéraux pour aider les États américains touchés. "Il s'agit évidemment d'un sujet d'inquiétude qui justifie que nous élevions le niveau d'alerte", a déclaré le président américain Barack Obama, "mais il n'y a pas de raison de s'inquiéter".
Les 3 premiers cas de grippe porcine avérés en Europe, chez des personnes de retour du Mexique, ont été détectés le 27 avril en Grande-Bretagne et en Espagne, laissant craindre aux autorités sanitaires que le continent soit durement affecté.
Vingt autres cas suspects sont encore en observation en Espagne et une quinzaine en Grande-Bretagne. D'autres sont également en observation en Italie, en Suisse, au Danemark, en Suède, en Nouvelle-Zélande, au Royaume-Uni, Israël, au Brésil, au Pérou et en Colombie.
Bogota a d'ailleurs placé le 27 avril soir le pays en "situation de désastre national", afin de lutter plus efficacement contre l'épidémie. La Corée du Sud a, elle, détecté son premier cas suspect, selon l'agence Yonhap.
AFP/VNA/CVN