Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva avait déclaré qu'il considérait cette tournée comme l'"une des plus importantes" de ses 2 mandats depuis 2003 "pour défendre un nouvel ordre économique et une nouvelle politique commerciale dans le monde".
Durant sa visite d'État de 3 jours en Chine, le président brésilien doit rencontrer son homologue Hu Jintao et d'autres hauts dirigeants chinois afin de consolider le dialogue politique et stratégique entre les 2 géants latino-américain et asiatique. MM. Lula et Hu doivent s'entretenir aujourd'hui et signer divers accords de coopération, évoquer une proposition du chef de l'État brésilien d'effectuer les échanges commerciaux dans la monnaie des 2 pays, contournant ainsi le dollar.
Le partenariat stratégique établi entre le Brésil et la Chine en 1993 pourrait "mener à un nouveau paysage mondial sur le plan économique, scientifique et commercial au 21e siècle", a déclaré le 18 mai Lula à l'agence Chine Nouvelle.
Lula, à la tête de sa délégation de 240 hommes d'affaires, doit défendre les intérêts brésiliens dans le pétrole, l'aéronautique et la technologie des biocarburants automobiles.
La compagnie pétrolière d'État Petrobras "est intéressée par l'exploration en eaux profondes", a indiqué la semaine dernière le ministre du Commerce et de l'Industrie, Miguel Jorge. Il a aussi souligné que le Brésil souhaitait vendre à la Chine 25 appareils de l'avionneur Embraer et encourager la vente de viande bovine, porcine et aviaire.
Signe des liens étroits entre les 2 grands pays émergents, la Chine est devenue pour la première fois, à la faveur de la crise mondiale, le premier partenaire commercial du Brésil, dépassant les États-Unis.
Au cours des 4 premiers mois de 2009, les exportations brésiliennes vers la Chine --essentiellement du minerai de fer et du soja-- ont augmenté de 64,7%, passant à 5,6 milliards de dollars. Les importations de produits chinois ont en revanche chuté de 17,2% à 4,6 milliards de dollars.
"La relation que la Chine a avec le Brésil est plus complémentaire que celles qu'elle a avec aucun autre pays latino-américain", dit Jiang Shixue, vice-président de l'Association chinoise des études latino-américaines. La Chine, en pleine diversification de ses sources d'approvisionnement en matières premières, est très intéressée par les échanges avec le Brésil dans ce secteur.
AFP/VNA/CVN