L'attaque s'est produite le 25 décembre vers 14h30 heure locale dans le quartier de Sarhi-e-Sang à Taluqan, le chef-lieu de la province. Un kamikaze s'est fait exploser au milieu d'une foule venue participer aux funérailles d'un important chef tribal, selon des responsables locaux.
"Ce cruel acte de terrorisme, ciblant des innocents, au beau milieu d'une cérémonie religieuse, démontre une fois encore la nature vile et monstrueuse de l'ennemi, qui ne laisse même pas les musulmans afghans accomplir les rites islamiques fondamentaux", a déclaré le président Karzaï, cité par un communiqué.
"Un kamikaze a visé une cérémonie de funérailles, tuant 19 personnes dont le député Abdulmutalib Baig, et en blessant 40, principalement des civils", a déclaré le gouverneur Abdul Jabar Taqwa. "J'étais invité à cette cérémonie mais je n'y suis pas allé. La cible était soit moi, soit le député", a ajouté le gouverneur.
Abdulmutalib Baig est un ancien commandant des moudjahidine et l'ancien chef de la police de la province de Kunduz. Il travaillait avec le dirigeant de l'opposition, Abdullah Abdullah, au sein de la nouvelle Coalition nationale afghane.
"Cet acte terroriste impitoyable qui a pris pour cible des innocents réunis pour une cérémonie religieuse démontre une nouvelle fois la nature ignoble et malfaisante de l'ennemi qui ne supporte même pas que le peuple musulman d'Afghanistan accomplisse les rites de l'islam", a déclaré le président afghan Hamid Karzaï.
"Cet attentat montre que les talibans et d'autres rebelles mènent une campagne meurtrière contre des civils afghans innocents, de même qu'il montre la fausseté de l'appel lancé par le mollah Omar à l'occasion de la dernière fête du sacrifice (Eid al-Adha) à ses troupes de ne pas tuer des civils", a souligné d'autre part un communiqué de l'ambassade des États-Unis à Kaboul.
Il n'y a eu aucune revendication dans l'immédiat et les porte-parole des Talibans n'étaient pas joignables.
La province de Takhar fait partie du deuxième ensemble de régions dont l'OTAN doit transmettre le contrôle aux forces afghanes en prévision du retrait de toutes les forces de la coalition fin 2014. Cette province a connu des attentats particulièrement sanglants, dont l'assassinat du chef de la police afghane du Nord de l'Afghanistan, le général Mohammad Daoud Daoud.
L'armée nationale afghane compte maintenant 180.000 hommes. Les effectifs des forces afghanes de sécurité se sont accrus très rapidement, soulevant des interrogations sur la qualité du recrutement et la possibilité d'inflistrations de Talibans.
XINHUA-AFP/VNA/CVN