L'armée soudanaise tue un important chef rebelle du Darfour

L'armée soudanaise a affirmé avoir tué le 25 décembre Khalil Ibrahim, le chef d'un des plus importants groupes rebelles du Darfour, une région de l'ouest du Soudan, trois jours après que le groupe eut déclaré marcher sur Khartoum pour renverser le régime.

"L'armée soudanaise annonce qu'elle a tué Khalil Ibrahim dans des combats ce jour dans l'ouest de la ville de Wadbanda, au Kordofan-Nord", près de la frontière avec le Darfour-Sud, a rapporté l'agence de presse officielle Suna. Ibrahim dirigeait le Mouvement pour la justice et l'égalité (JEM), le plus militarisé des groupes rebelles du Darfour. L'information n'a pas pu être confirmée auprès de dirigeants du JEM. Mais une source proche du JEM a indiqué : "Je suis quasiment sûr que c'est vrai".

Le gouverneur de la province du Kordofan-Nord a indiqué sur la télévision d'État que des véhicules de rebelles avaient été vus en train de brûler après les affrontements.

Le 23 décembre le porte-parole de l'armée, Sawarmi Khaled Saad, avait indiqué qu'un groupe appartenant à Khalil Ibrahim avait attaqué des civils dans cette région et visé des chefs locaux en pillant leurs propriétés.

Le JEM avait affirmé le 22 décembre que ses troupes avaient commencé à se déplacer du Darfour vers l'Est, en direction de Khartoum.

Gibril Adam Bilal, un porte-parole du JEM, affirmait que les rebelles avaient atteint En Nahoud, à quelque 120 km à l'est du Darfour, dans l'État du Kordofan-Nord, et continuaient d'avancer dans le but de faire tomber le régime du président Omar el Béchir.

À la télévision d'État, le porte-parole de l'armée Sawarmi Khaled Saad a indiqué que les forces gouvernementales avaient tué, lors d'affrontements, Khalil Ibrahim et un "groupe de ses chefs" au moment où le chef rebelle entreprenait de se rendre au Soudan du Sud.

Le Sud du pays est devenu indépendant en juillet après un référendum, après des décennies de guerre civile avec le Nord.

En mai 2008, plus de 200 personnes avaient été tuées lorsque des rebelles du JEM avaient traversé plus de 1.000 km de désert pour attaquer Omdurman, la ville jumelle de Khartoum, liée à la capitale par un pont sur le Nil.

Plusieurs rebelles ont été jugés et condamnés à mort pour cette attaque.

Le gouvernement soudanais a signé en juillet un accord de paix à Doha avec une coalition de petites factions darfouries rebelles, le Mouvement de libération pour la justice (LJM).

Les principaux groupes armés au Darfour, le JEM et les factions de Armée de libération du Soudan (SLA) dirigées par Minni Minnawi et Abdelwahid Nour, n'ont pas signé cet accord.

Au moins 300.000 personnes ont été tuées et 1,8 million déplacées depuis le début en 2003 de la guerre au Darfour entre des groupes rebelles autochtones et le régime de Khartoum, selon une estimation des Nations unies.

AFP/VNA/CVN

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