>>Cambodge : arrestation d'un homme faussant des politiques du Vietnam
Dans une vidéo diffusée sur la Télévision nationale cambodgienne (TVK), Hun Sen a déclaré que l'objectif de Hong Sok Hour était de détourner l'opinion publique à des fins politiques, de provoquer l'indignation de la population, de remettre en cause la solidarité et d'instituer une hostilité entre les deux pays.
Le Premier ministre cambodgien a également annoncé que son gouvernement recherchait ses complices qui ont fui en Thaïlande.
La police escorte le sénateur de l'opposition Hong Sok Hour. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le 15 août, la police cambodgienne a interpelé le sénateur de l’opposition Hong Sok Hour à Phnom Penh.
Hun Sen l’a accusé d’avoir écrit sur sa page Facebook que l'Article 4 du traité implique que "les deux parties vont signer un traité de suppression des frontières entre les deux pays".
En réalité, selon un communiqué de presse du gouvernement cambodgien publié après la déclaration de Hun Sen, l'article 4 du Traité de paix, d'amitié et de coopération Cambodge - Vietnam, signé en 1979, stipule que "les deux parties vont négocier pour signer un traité sur la base des frontières existantes avec la détermination d'en faire une frontière de paix et d'amitié pérenne entre les deux pays".
Le gouvernement cambodgien a publié un communiqué de presse rejetant totalement les contenus dénaturés de la déclaration de Hong Sok Hour. Il a également affirmé l’application stricte de la loi afin de maintenir l’ordre public au Cambodge.
Le 16 août, le sénateur Hong Sok Hour a été accusé par la Cour municipale de Phnom Penh de faux en écriture privé en nature de documents, d'usage de faux et de troubles graves portant atteinte à l'ordre public.
La Cour municipale de Phnom Penh l'a mis en examen et ordonné son placement en détention provisoire. Le juge d'instruction Yet Chakriy de la Cour a souligné qu’après étude des preuves, la Cour municipale avait décidé d'ouvrir une instruction à l'encontre de Hong Sok Hour.
Dans une autre déclaration, le juge Kor Vandy a annoncé qu'il avait décidé de placer le sénateur de l’opposition, âgé de 59 ans, en détention provisoire à la prison de Prey Sar, pour les besoins de la procédure.
Le sénateur encourt une peine de 17 ans d'emprisonnement s'il est jugé coupable.