Le baril de référence (WTI) pour livraison en juin, dont c'était l'avant-dernier jour de cotation, a avancé de 69 cents à 96,71 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Une ouverture en légère baisse a cédé la place en deuxième partie d'échanges à un mouvement haussier sur le marché du pétrole new-yorkais, dans le sillage des métaux précieux, comme l'or ou l'argent, et du secteur des matières premières en général.
Champ pétrolifère au Texas. |
"Le rebond du secteur des matières premières a provoqué par ricochet une hausse des prix du pétrole", a noté David Bouckhout, de TD Securities. Selon lui, ce retournement était dû notamment à la relative faiblesse du dollar face aux autres grandes devises mondiales, comme l'euro et le yen.
En effet, les prix du pétrole WTI, libellés en dollars, deviennent plus attractifs pour les investisseurs munis d'autres devises lorsque le billet vert perd de la valeur.
Après une performance solide depuis début mai face à ses grandes rivales, la devise américaine était pénalisée lundi par la frilosité des cambistes à son égard alors que le marché s'interrogeait sur l'éventualité d'une modification de la politique monétaire américaine.
Le président de la Réserve fédérale américaine (Fed) doit intervenir le 22 mai devant une commission du Congrès américain, jour également de la publication des minutes de la dernière réunion du comité de politique monétaire de l'institution.
Or, dans un contexte de relative amélioration de la conjoncture économique aux États-Unis, de nombreux investisseurs parient sur une réduction des injections de liquidités dans le système financier américain.
Ces rachats d'actifs tendent à stimuler les investissements dans les actifs jugés à risque comme les matières premières.
Le marché surveillait par ailleurs la nouvelle montée des tensions en Syrie ce week-end, après une attaque des forces armées gouvernementales contre Qousseir, longtemps un bastion rebelle dans le centre du pays.
Bien que cela ait déjà été partiellement pris en compte dans les prix du marché, il est évident que "toute escalade des tensions accroît les risques pesant sur l'approvisionnement en brut en provenance de la région", a estimé Matt Smith, de Schneider Electric.
AFP/VNA/CVN