Les autorités nippones ont récemment lancé des mesures pour inciter à investir dans ce domaine, afin de diversifier la production d'électricité au Japon quasiment privé d'énergie nucléaire depuis l'accident de Fukushima.
Goldman Sachs a expliqué qu'une de ses filiales au Japon, dédiée à l'énergie renouvelable, allait investir 13 milliards de yens (près de 100 millions d'euros) dans un projet d'énergie solaire dans la préfecture d'Ibaraki (Nord-Est de Tokyo) dont la production doit débuter en janvier 2015.
Une porte-parole de cette filiale, Japan Renewable Energy, a expliqué que ce site visait une capacité production de 40 mégawatt. Cette électricité sera vendue à la compagnie régionale Tokyo Electric Power pendant une vingtaine d'années.
La porte-parole a ajouté que Japan Renewable Energy travaillait sur de nombreux autres projets utilisant les énergies solaire et éolienne dans l'archipel.
Le quotidien économique Nikkei a pour sa part affirmé que Goldman Sachs comptait investir via sa filiale pas moins de 300 milliards de yens (environ 2,3 milliards d'euros) dans l'énergie renouvelable d'ici à 2018.
Avant le Japon, la banque d'affaires a déjà commencé à investir dans ce domaine aux États-Unis et en Inde.
Les autorités japonaises ont introduit l'an passé un système de garantie des prix facturés aux producteurs d'électricité d'origine renouvelable, afin d'inciter les candidats à l'utilisation du soleil, du vent et de la biomasse.
Les compagnies d'électricité nippones sont en outre désormais obligées d'acheter toute l'énergie d'origine renouvelable proposée sur le marché, et ce pour au moins 20 ans.
L'électricité venant des énergies renouvelables représente moins de 2% de la production d'électricité au Japon.
Deux ans après l'accident de Fukushima, la quasi-totalité des 50 réacteurs du pays sont arrêtés en raison de nouvelles mesures de sécurité exigées par les autorités et l'archipel a considérablement augmenté ses importations d'hydrocarbures pour compenser.
Le calendrier de relance des réacteurs reste incertain, aussi le Japon cherche-t-il à diversifier au plus tôt sa production. L'énergie nucléaire représentait entre 25% et 30% de l'électricité produite dans le pays avant Fukushima.
Ces dernières années, des entreprises japonaises de divers secteurs se sont lancées dans la production d'énergie renouvelable, y voyant un marché d'avenir, comme l'opérateur de télécommunications mobiles Softbank, le géant de l'industrie chimique Mitsui Chemicals et le groupe d'industrie lourde IHI.
L'essentiel de l'électricité d'origine renouvelable produite au Japon vient de l'énergie solaire.
AFP/VNA/CVN