Le Parlement irakien adopte la loi électorale

Les législatives irakiennes se tiendront en janvier, vraisemblablement le 23, après l'adoption dimanche par le Parlement de la loi électorale, renforçant la perspective d'un retrait des troupes de combat américaines à l'été 2010 comme voulu par le président Obama.

La loi a été approuvée par 141 des 195 députés présents, a annoncé Khaled al-Atiyya, vice-président du Parlement, qui compte 275 sièges. "Nous sommes sur la bonne voie pour que les élections aient lieu en janvier", a affirmé aux journalistes l'ambassadeur américain à Bagdad Christopher Hill, avançant le 23 janvier comme date probable du scrutin. "C'est une étape importante dans la reprise en mains de son destin par le peuple irakien", s'est de son côté félicité le président américain Barack Obama.

Il s'agira des deuxièmes élections générales en Irak depuis 2003. Le vote de la loi intervient après des semaines de discussions entre Arabes et Kurdes, et de pressions intenses de la part de l'ONU, des dirigeants religieux et surtout des États-Unis, avec la présence dimanche au Parlement de l'ambassadeur Christopher Hill, qui a fait la navette entre les différents camps. "Après une longue attente et d'intenses efforts, le Parlement a réussi à produire un texte accepté par tous sur la loi électorale, a déclaré M. Atiyya. Il s'agit d'une importante réussite pour le Parlement".

Ce vote enlève une épine du pied de Washington qui entend retirer ses troupes de combat en août 2010 pour en envoyer éventuellement une partie en Afghanistan, devenu sa priorité.

Les États-Unis, qui possèdent actuellement 117.000 soldats en Irak, doivent se désengager totalement du pays fin 2011. "Ce qui est significatif sur la date de janvier c'est que les plans de réduction des troupes peuvent se réaliser selon le calendrier" prévu, a expliqué M. Hill.

Il s'agit d'"une victoire historique pour le peuple irakien et une réponse vigoureuse aux terroristes et aux bandits de l'ancien régime qui essaient de faire dérailler la sécurité et le processus électoral", a réagi le Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki.

Il a fallu beaucoup de patience et des trésors d'imagination pour trouver un compromis sur la question de la riche province pétrolière de Kirkouk, disputée par les Arabes, les Turcomans et les Kurdes.

Selon le texte de la loi, dont l'AFP a obtenu une copie, les députés ont décidé que, dans "la province de Kirkouk et dans les provinces où il y a des contestations sur les registres électoraux" -en raison d'un fort accroissement de la population depuis 2003-, les résultats ne seront pas définitifs.

La loi prévoit par ailleurs d'accroître le nombre de députés, de 275 à plus de 300, conformément à la Constitution qui accorde un siège pour 100.000 habitants. Huit des sièges seront réservés aux minorités du pays, dont les chrétiens. Enfin 25% seront attribués à des femmes.

L'Irak sera divisé en 19 circonscriptions, les 18 provinces et les Irakiens de l'étranger.

AFP/VNA/CVN

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