Le président par intérim brésilien Michel Temer lors d'une cérémonie, le 24 mai à Brasilia. |
"C'est un montant juste, un montant bon pour le pays", s'est félicité le député Dagoberto Nogueira, rapporteur du projet de réforme du budget.
Le déficit initialement annoncé pour cette année par Dilma Rousseff n'atteignait que 96 milliards de réais. Mais la présidente a été écartée du pouvoir par le Sénat le 12 mai dans le cadre d'une procédure de destitution controversée pour maquillage des comptes publics, en attendant son jugement final d'ici à six mois.
L'approbation de ce déficit était une étape cruciale pour le nouvel exécutif brésilien, qui cherche à sortir le pays d'une profonde récession économique.
"Je veux souligner que ce n'est pas en 12 jours ou deux mois que nous allons sortir le Brésil de la crise", avait lancé mardi 24 mai aux parlementaires M. Temer, dont le gouvernement libéral et conservateur affronte de vives turbulences.
M. Temer a abordé ce premier grand test parlementaire sur la défensive, fragilisé par le scandale retentissant qui a coûté lundi 23 mai son poste au ministre clé de la Planification, Romero Juca.
M. Juca a payé cash la publication d'une conversation enregistrée à son insu au mois de mars, dans laquelle il prônait l'impeachment de Mme Rousseff, afin de conclure sous le futur gouvernement un "pacte" pour étouffer l'enquête sur le scandale de corruption Petrobas dans laquelle il est personnellement visé.
AFP/VNA/CVN