Binali Yildirim consacré Premier ministre turc

Le ministre turc des Transports, Binali Yildirim, a sans surprise été élu dimanche 22 mai à la tête du parti au pouvoir en Turquie et chargé de former un nouveau gouvernement.

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Le président turc Tayyip Erdogan (droite) et son nouveau Premier ministre, Binali Yildirim, le 22 mai au palais présidentiel d'Ankara en Turquie.
Photo : AFP/VNA/CVN

Après avoir été élu à la tête du Parti de la justice et du développement (AKP) avec le soutien de la quasi-totalité des délégués (1.405 sur 1.470) lors d'un congrès extraordinaire, M. Yildirim, 60 ans, a été reçu au palais présidentiel dans la soirée par M. Erdogan qui lui a donné le mandat de constituer un nouveau cabinet qu'il devrait annoncer mardi 24 mai ou mercredi 25 mai.

Son prédécesseur Ahmet Davutoglu, en poste depuis près de deux ans, a lui remis sa démission une demi-heure plus tôt au chef de l'État qui devrait voir ses prérogatives renforcées à l'issue de ce changement de Premier ministre.

"Ce que nous devons faire c'est une nouvelle Constitution et un système présidentiel", a lancé le nouveau chef des islamo-conservateurs de l'AKP lors d'un discours au congrès de la formation devant un parterre exalté, en rendant un vibrant hommage à son "compagnon de route", le président Erdogan.

Et dans une deuxième intervention, M. Yildirim a affirmé que "notre chemin est celui de notre chef Recep Tayyip Erdogan", qui tient les rênes de la Turquie depuis 2002, d'abord comme chef de gouvernement puis président depuis une première élections au suffrage universel en 2014, mais est accusé de dérive autoritaire par ses détracteurs.

L'arrivée à la tête du gouvernement d'un homme dévoué au président permettra à ce dernier d'asseoir son autorité sur l'exécutif et de tourner la page Davutoglu, avec lequel des dissensions ont affleuré, notamment sur le conflit kurde et sur la négociation d'un accord conclu en mars avec les Européens visant à réguler le flux de migrants vers l'Union européenne (UE).

Sur ce point M. Yildirim a appelé dimanche 22 mai l'UE à "mettre un terme à la confusion" sur l'adhésion de la Turquie qui frappe à la porte de l'Europe depuis 1987, ainsi que sur l'accord sur les migrants. "Il est temps de savoir ce que pense l'UE au sujet de la Turquie", a-t-il ajouté.

Le président turc a déjà multiplié les sorties en direction de Bruxelles, plongeant dans l'incertitude un accord d'exemption de visa pour les citoyens turcs voulant se rendre dans l'espace Schengen, un élément central du pacte plus large sur les migrants.

AFP/VNA/CVN

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